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L’entreprenant héritier de Lio

Aujourd’hui à Bali, qui ne connaît pas Lio ?
En quelques années, ce label est devenu
incontournable. On trouve leurs boutiques
quasiment à tous les coins de rues. Il y en
a onze actuellement. Auxquelles il faut
ajouter les nombreuses diversifications,
passées ou présentes, orchestrées par le
patriarche Christos Liokouras : imprimerie,
société de transport, restaurant, bar…
Installée en 2006 (cf. La Gazette de Bali
n°31 – décembre 2007), cette marque
qui concentre l’essentiel de ses activités
autour du meuble, s’est donc étendue de
façon spectaculaire. Le fils Michel, Grec
par son père, Danois par sa mère, n’est
en Indonésie que depuis quatre ans et à
Bali depuis seulement un an. « Mon père
me manquait. Et puis ces affaires se sont
développées à tel point qu’il avait besoin
d’aide », explique ce jeune entrepreneur
qui parle avec passion de ses projets pour
l’avenir de Lio. « Plutôt que de marcher sur
les plates-bandes de mon père en cogérant
toutes ses boutiques, j’ai préféré démarrer
un secteur de production industrielle pour les
hôtels, les casinos, les bateaux de croisières,
les villas », explique-t-il. L’idée est simple et
efficace : être en mesure de fournir aux
projets hôteliers tout le mobilier dont ils
ont besoin.

Michel Liokouras s’appuie pour cela
sur l’usine basée à Kudos (Java-Centre)
et fournit en mobilier non seulement
plusieurs chantiers à Bali mais aussi dans le
monde entier. « Nous venons de réaliser une
commande pour di Mare, au Karma Kandara
Jimbaran, près d’Uluwatu. Une commande
de 50 000 dollars que nous avons réalisée
en quatre semaines seulement », détaille le
responsable du projet. Le catalogue de
Lio est réputé dans le monde entier et
épais comme le Bottin. Néanmoins, si le
client exige un mobilier particulier, Lio à
la capacité de réagir en proposant du sur
mesure en un temps record. Idem pour la
rénovation de l’hôtel Mélia à Benoa, qui
se fait par tranche, Lio vient de changer
la déco et le mobilier de 55 des 200
chambres pour un budget de 225 000 dollars, également en quatre semaines.
« Nous montrons notre catalogue, nous
suggérons la déco, le design, les modalités
techniques, mais à la fin, c’est le client qui
décide, nous sommes flexibles », précise
Michel Liokouras. Si aujourd’hui les projets
montent en puissance, ce secteur sous sa
responsabilité a démarré modestement,
notamment avec des projets de villas à
petite échelle à Canggu et Umalas. « 80 %
de mes clients pour des villas sont des petits
développeurs, des particuliers qui réalisent
leur rêve immobilier à Bali et qui ont entendu
parler de Lio. Merci au prodigieux sens du
marketing de mon père », note-t-il encore
dans un sourire.

Si cette quinzaine de villas lui a permis de
mettre le pied à l’étrier, c’est le premier
projet d’importance, en l’occurrence celui
commandé par The Breezes, un hôtel avec spa de Seminyak, qui a permis de
lancer cette nouvelle activité de Lio dans
le milieu de l’hôtellerie. Mais, comme
aime à le rappeler Michel Liokouras : « Si
nous sommes une entreprise indonésienne,
fière d’être basée à Bali, notre but ultime
de développement, c’est de faire connaître
Lio dans le monde entier. » Un bureau
implanté en Grèce sert donc de relais à
l’extérieur de Bali. Au coeur des activités
extra balinaises de Michel Liokouras se
trouve la confection de mobilier pour les
bateaux de croisière. Là, le business du fils
de Christos passe à la vitesse supérieure.
Avec Bitrani notamment, une entreprise
italienne qui construit des bateaux à
thèmes pour Disney, sur lesquels Lio
a obtenu des contrats, les affaires se
négocient avec beaucoup de zéros sur le
chèque. « Ca paye sur la quantité, quand on fait des meubles pour un bateau de 18
niveaux, même quand on ne fait que les cadres
pour des personnages de Disney, ça fait un
sacré bon de commande », explique-t-il. Et
ça conduit vers d’autres affaires, comme
des casinos ou le Four Seasons de Trieste,
ou encore la distribution de la marque Lio
en Italie… « Nous faisons aussi les lounge
Nikki Beach à Mykonos, au Mexique et plus
récemment au Panama. Et les appartements
Amadea, 48 unités à meubler », détaille-t-il
encore. On l’a compris, Michel Liokouras
n’est pas venu à Bali pour se la couler
douce en dilapidant la fortune parentale.
« J’ai l’intention de continuer ici à Bali ce qu’a
démarré mon père, il peut partir à la retraite
tranquille », conclut-il. Aujourd’hui Bali,
demain le monde…

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