A Bali comme ailleurs, pour être en forme (avoir un corps badan delicieux enak), y’a pas à tortiller, il faut boire beaucoup d’eau, manger des fruits et des légumes frais, dormir au moins 6 heures par nuit, rigoler et bouger.
Je sais bien que vous ne faites absolument pas ce que je m’acharne / m’échine / m’éreinte / me tue / me fatigue / me casse le cul / me donne de la peine de vous recommander. Et, c’est pas la peine de nier, moi aussi, j’habite ici. Je vous vois bien tous les midis boire vos jus et soda avec des pailles, faire vos courses sans Tupperware et en prenant allègrement des sacs en plastique à 200rp ou pas, manger du Nutella et des Pop Mie, prendre des douches au Palmolive, vous brosser les dents au Colgate… #saynotopalmoil)… Mais bon, je continue, parce que ça me fait du bien et qu’ainsi il ne sera pas dit que je n’ai pas essayé.
Eh bien, on va y aller dans l’ordre puisque, dit-on, « la liberté ne va pas sans l’ordre et l’ordre ne vaut rien sans la liberté. »
A l’eau (plouf)
Pour l’eau buvons plutôt de la minérale, la Balian par exemple, c’est local (la source est au pied du Mont Agung), pas vraiment plus cher (20 000 rp les 19 litres en gallon seulement) que de l’Aqua vide (et que de l’Aquavit), que l’on met dans une gourde que l’on « emporte » partout avec nous… ce qui évite de remplir Bali de bouteilles d’eau. On « l’emporte » hein, on ne « l’emmène » pas parce qu’« emmener » c’est que la gourde a des mains… eh oui. Faites attention si vous dites à votre pote avant d’aller courir : emmène ta gourde, sa femme risque de mal le prendre…
Au jus
Les fruits, c’est beau, c’est bon (la preuve on dit bien avoir la pêche, avoir la banane, ma pomme…) Alors on n’hésite plus, on boit des jus le matin, le midi, l’après-midi mais sans paille (ça a meilleur goût, c’est plus hygiénique et ça évite de jeter comme aux USA 500 000 000 par jour (oui, oui, 8 zéros, ça fait 500 millions) de pailles en plastique (dont le temps de dégradation dans la nature est de 450 ans et qui mises bout à bout feraient 2 fois et demi le tour de terre). On y pense en commandant les boissons « No straw / Tanpa sedotan / Tanpa pipet ». Faites gaffe, je vous surveille. Pour les kelapa muda, je vous autorise exceptionnellement (parce que c’est vous, sinon vous pourriez très bien verser ou faire verser l’eau de coco dans une carafe et un verre) à utiliser des pailles en papier (Avani : the last straw, 280 000rp les 500), en métal à Souq, 330 000rp le lot de 10 avec goupillon pour nettoyer, en bois en lot de 6 (à Bali Buda, à partir de 60 000rp les 6), en verre (à Earth Cafe, 65 000rp la paille) mais c’est moins pratique que les autres pour les emporter au resto. Après lavage on n’oubliera pas de ranger celles en bois dans le frigo ou le congélo pour éviter les moisissures.
On achète des fruits de saison au Pasar Taman Sari par exemple (c’est le marché à Lio Square) le premier stand de fruits (en partant de la gauche) est le meilleur. Et on prend un sac, un vrai, pour aller faire les courses, ça ne va pas vous arracher un bras et je vous promets, vous vous sentirez tellement bien en disant « ngak mau kresek ». On peut aussi les déguster en rujak (c’est ce qu’on appelle poliment un goût qui s’acquiert le rujak, mais une fois acquis, on en profite longtemps) : on coupe de fines tranches ou lamelles de fruits et légumes croquants et on les assaisonne de piment, sucre, eau, jus de citron vert et belacan (de la pâte de crevette… quoi ? J’avais bien prévenu que c’est un gout qui s’acquiert), ou en jolie salade de fruits locale, avec du dragon fruit pour la couleur, de l’avocat pour le velouté, de la mangue, de la papaye, du fruit du jacquier, des mangoustans et un jus d’orange pour lier le tout.
Au dodo
Il nous arrive à tous de refaire le monde jusqu’à pas d’heure ou de regarder 8 épisodes de Games of Thrones à la suite en se disant qu’on dormira plus le lendemain soir… Le manque de sommeil, l’insomnie (sensation de ne pas dormir) et l’agrypnie (absence totale de sommeil) sont tous à des stades divers causes de mauvaise humeur, de reflexes ralentis, de troubles de l’attention, de baisses des capacités cognitives chez les enfants et les adultes. Si vous avez eu du mal à lire la dernière phrase en entier c’est que vous avez probablement dormi moins de 6 heures la nuit dernière.
Alors pour tidur nyenyak (faire un gros dodo), on tire les rideaux, on met des boules Quies, on fait réparer la clim’ ou le ventilo, on file un stilnox aux gosses et autres animaux domestiques (mais on n’en prend surtout pas, c’est dangereux ces machins ! Ok, ok, je plaisante, on n’en file pas aux animaux domestiques, y’a des trucs moins dangereux chez le véto), et on change de literie au moins tous les 10 ans. A Sinar Abadi, il faut compter environ 4 000 000rp (hors soldes, et ils en font souvent en les annonçant sur Facebook même si j’ai du mal à comprendre les « 110% » de réduction) pour un matelas, un sommier 180 x 200 et deux oreillers de qualité internationale… divisé par 3600 nuits c’est 1111 rp la nuit, 555 par personne si vous êtes 2.
Rigolo
Bataille de polochons ou de pistolets à eau, concours de blagues, de gros mots ou de bruits incongrus (j’ai récemment redécouvert la pâte à prout, désolé), comédie regardée ensemble en films, en pièces de théâtre (annoncées dans la Gazette), ou en vidéos sur Internet… on lit la Gazette, je vous laisse le choix. Il faut (vous pouvez me faire confiance, je suis diplômée de l’école de « j’ai lu quelque part que », avec une maîtrise en « c’est bien connu » et un doctorat de « tout le monde sait que ») rire 15 minutes par jour. Quand on rit, on secrète des endorphines (l’hormone du bien-être), on baisse sa tension artérielle (la circulation sanguine s’accélère en toute sécurité), on augmente le nombre d’anticorps dans le nez et l’ensemble des voies respiratoires et on prend confiance en soi.
Pour rigoler (de soi-même, hein parce que se moquer, c’est pas bien) on peut aussi se mettre au yoga. Les premiers « Om » sont souvent entrecoupés de bouffées de rire « mais qu’est ce que je fais assis(e) par terre les yeux fermés à faire des bruits bizarres avec ma bouche ». L’improbable équilibre de certains asana et les blagues des co-yogi dissipés, voire du professeur (« moins d’ego dans le sternum plus d’ego dans le sacrum ») contribuent généralement à l’hilarité des débuts.
Au yoga
On ne le dira jamais assez, le yoga est une pratique intérieure, le reste, c’est du cirque. Après le paragraphe précèdent, on se dit que le cirque, si c’est drôle et sans animaux c’est déjà ça. Pour commencer le yoga, on laisse son ego à la maison (c’est pas du sport), on prend une gourde (on l’amène ou on l’apporte, à vous de voir), une petite serviette éponge et des vêtements appropriés. Et on trouve le groupe, le style et le lieu qui nous conviennent le mieux. Evidement à Bali, on a l’embarras du choix. Il y aura des mats (tapis de yoga) sur place, pas besoin de vous encombrer ou d’acheter un mat qui servira 2 fois.
Olop (Iyengar), Jalan Drupadi n°7 à Seminyak, lundi mercredi vendredi : 8h-10h pour les plus expérimentés, 16h-18h pour tout le monde, mardi-jeudi 8h-10h pour les cours de niveau intermédiaire. 100 000rp les deux heures, ou 800 000rp les 10 séances, 20 heures.
Spice Yoga (Iyengar based, Flow, Yin, Vinyasa Flow), à Umalas dans le jardin du restaurant libanais des charmantes Dina et Paola – The Lebanese Kitchen – se trouve un bel espace de yoga, pour pratiquer de 16h30 à 18h le lundi, mercredi, vendredi et le lundi, mardi, jeudi, samedi de 8h30 à 10h00. Et… oyez, oyez : un cours de yoga (Vinyasa Flow) en français le jeudi et le mardi de 16h30 à 18h, 100 000rp la séance d’une heure trente. Pour ceux qui préfèrent y manger, le restaurant est ouvert tous les midis (sauf le dimanche) et les mercredi, jeudi, vendredi et samedi soirs. C’est calme, chaleureux et surtout délicieux… et je ne vous parle même pas du café libanais de monsieur Ghazi. Un lieu unique.
Oasis (Hatha, Yin, Vyniasa et Bali Yoga), sur la plage du Mercure à Sanur, tous les jours à toute heure (le programme de chaque semaine est sur leur site Internet), l’heure et demie coûte 50 000rp pour les Indonésiens (350 000rp pour 10 séances, 15 heures), 80 000rp pour les détenteurs de Kitas (650 les 10 séances), 100 000rp pour les autres (850 000 les 10 séances). Les enfants sont les bienvenus et on notera 45 minutes qui leur sont spécialement destinées le mercredi après-midi (les parents peuvent aussi participer) au prix que vous voulez (sur donation).
The Practice (Hatha, Yin et Yoga Dance), le nouvel espace yoga branché du sud de Bali, à Batu Bolong, 140 000rp la séance d’une heure et demi, 1 100 000 les 10 séances (les 15 heures donc). Tous les jours entre 7h30 et 19h30. Le programme est sur leur site, en haut à droite.
Desa Seni (Hatha, Ashatanga, Flow, Kundalini, Vinyasa, Yin, Ying Yang), dans le bel écrin de ce magnifique hôtel de Canggu, 140 000rp la séance d’une heure (1 200 000rp les 10 séances). Les enfants sont les bienvenus à partir de 10 ans.
S’il se trouve qu’on aime ça et/ou que l’on compte persévérer c’est une bonne idée de s’équiper. Un tapis (mat) premier prix coûte autour de 150 000 rp (Ace Hardware ou les magasins locaux).
A Divine Goddess, un magasin / restaurant vegan / cours de yoga – mais pas en plein air, et comment dire, le yoga avec clim’ et le yoga dans un sauna (bikram), c’est pas mon truc – le programme est disponible sur leur site et dans le magasin à 120 000rp la séance d’une heure trente, 100 000rp pour les détenteurs de Kitas et 50 000rp pour les Indonésiens – on trouvera des tenues (à partir de 550 000rp pour un ensemble short + t-shirt à bretelles), et les beaux leggings de la marque Brazil Fit à 899 000rp, des mats milieu de gamme 650 000 rp par exemple, et des mats haut de gamme à 900 000 rp. Le granola et les salades du restaurant sont parfaits mais le lieu manque un chouia d’atmosphère. Dare to Wear est aussi un incontournable parmi les magasins de vêtements de yoga et de sport. Les tenues « made in Bali » sont de bonne qualité et vendues à prix raisonnables.
On notera que Kristin (081 280 709 132) importe tous les accessoires de yoga dont vous avez ou aurez besoin (ou envie, blocs, ceintures, couvertures, polochons, chaises), y compris les fameux tapis de yoga Manduka d’une qualité introuvable ailleurs à Bali et garantis à vie et sans adjuvants toxiques qu’elle vend à Bali 1 300 000rp.
Pour le sport, vous avez aussi le droit de manger des burgers et des frites à l’huile de palme, en buvant du Pepsi avec 2 pailles en plastique, en fumant des Marlboro et en regardant des matchs de foot à la télé… moi je ne serai pas fâchée, mais de grâce, revendiquez et assumez de vous autodétruire et de détruire notre écosystème. Assumer, c’est le début de la sagesse !
Balian : [email protected] , tel /sms / whatsapp : 081 246 560 203, bureau : (0361) 728 734, de 9 à 18h, du lundi au vendredi
Souq : Jl. Raya Basangkasa n°10X, Seminyak, 082 237 801 817 (2 entrées, une en face du marché du haut de Seminyak et une sur le début de la Sunset)
Bali Buda : Ubud (0361) 976 324, Sanur (0361) 288 732, Bukit (0361) 701 980, Kerobokan (0361) 844 59 35, Bali Bunda Munggu : 088 738 087 63
Avani : https://avanionline.myshopify.com, livraison gratuite pour Bali. 081 999 588 224. 280 000rp les 500, et moins si on passe en wholesale (au-dessus de 500 donc)
Sinar Abadi : Jl. Imam Bonjol n°384, Pemecutan Klod, Denpasar Barat, c’est-à-dire Denpasar pas loin, juste à gauche en sortant de la Jalan Nakula quand elle a traversé la Sunset au crossing Heineken. (0361) 499 090
Oasis : Jl. Mertasari, Sanur. http://powerofnowoasis.com, 081 338 315 032, 087 861 534 535 The Practice : Jl. Batu Bolong n°94A, Canggu, 081 236 702 160. http://www.thepracticebali.com
Desa Seni : Jl. Subak Sari n°13, Canguu, (0361) 844 392. http://www.desaseni.com
Spice Yoga : Jl. Dukuh Indah, Umalas II, Kerobokan. 081 337 536 777
Divine Goddess : Jl. Raya Basangkasa, Seminyak, (0361) 730 498
Dare to Wear : Jl. Batu Belig n°11c, Kelurahan Kerobokan Klod, (0361) 872 0303