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Fransoa, a star is born en Indonésie

La Gazette de Bali : Fransoa, peux-tu expliquer à nos lecteurs francophones qui tu es ? D’où tu viens ? Depuis combien de temps tu es en Indonésie et ce que tu y faisais avant d’être une star de la chanson ?

Fransoa : Je suis FX pour la plupart, marié avec Caroline depuis huit années et père de deux enfants. Nous habitons à Bali depuis quelques années maintenant mais nous rentrons souvent à Paris car nous avons une société en France. Je fais toujours le même métier, pour l’instant, avec Caroline, nous travaillons dans les bijoux accessoires.

LGdB : Comment est né ce projet ? Pourquoi des chansons de Claude François ? N’y avait-il rien de plus moderne à faire ?

F : Le projet est né il y a presque deux ans lorsque nous étions à Jakarta. Pourquoi Claude et bien je ne me souviens pas du nombre de fois où l’on m’a appelé Cloclo mais cela se chiffre en centaines. Claude François est le seul artiste qui m’a inspiré pour ce projet, et je ne te dirai pas que je lui parle parfois dans mes rêves, c’est un secret… Je ne me retrouve pas vraiment dans la musique moderne, le répertoire de mon Ipod contient environ 70% de musique des années 70 à 90.

LGdB : Es-tu entouré d’une grosse équipe ? Quelles sont les autres personnes associées à ce projet ? Comment le tout fonctionne ?

F : Nous ne sommes absolument pas entourés d’une grosse équipe, nous avons tout fait, Caroline et moi, par nous-mêmes, avec un petit coup de pouce de nos sponsors. Pour le moment, tout ceci est un hobby mais nous mettons tout en place petit à petit pour mener le projet à terme et faire un album de légende si possible…

LGdB : Tu as fait ton premier show-case à Métis. Comment ça s’est passé ? As-tu été bien accueilli par la clientèle cosmopolite de Bali ? Qui sont tes danseuses, les Fransoettes ?

F : Le show au Métis a été top, Maria et les autres Fransoettes ont été top, Saïd et Doudou ont fait un super travail, Caroline m’a boosté et m’a soutenu à 1000% et le public a été fantastique.

LGdB : Mais la cible des chansons de Fransoa, c’est le public indonésien n’est-ce-pas ? Pourquoi ? On connaît Debu, le groupe d’Américains de Jakarta qui fait de la musique musulmane mais toi, es-tu le premier artiste de variété à essayer de conquérir l’Indonésie ?

F : C’est grâce à l’Indonésie et donc directement lié aux gens d’ici qu’il nous est venu cette idée, nous sommes extrêmement touchés de leur réaction si positive, si par chance je deviens un artiste de variétés reconnu, je m’engagerai de façon active dans les actions sociales pour contribuer à améliorer le développement de ce magnifique pays.

LGdB : En chantant en indonésien, tu flattes le public qui d’ailleurs ne tarit pas d’éloge sur ton clip « Kalau Saya Kaya ». L’opération de séduction fonctionne-t-elle à plein régime ?

F : L’opération fonctionne, avec beaucoup de respect pour tous les medias et les gens qui nous soutiennent. Mais le mot opération n’est pas approprié, nous avons juste réalisé un clip avec le cœur et tous ceux qui nous étaient proches, notre « famille » indonésienne. La séduction concernant Fransoa, avec tout ce qui en découle : les costumes, les Fransoettes et le fait que cela ait été réalisé en couple, avec des proches, a effectivement marché.

LGdB : Sur les forums, on dit de toi que tu es un de ces « bule gila » que l’Indonésie adore et aussi que tu es « konyol ». Faire rire, déconner, c’était le but ? Ou y-a-t-il un message pour les Indonésiens dans les paroles de tes chansons ?

F : On peut dire que j’ai utilisé mes talents de déconneur pour le clip, oui, et l’objectif était de faire un clip drôle et touchant, nous avons tout improvisé avec Nicolas notre réalisateur.

LGdB : Es-tu conscient que tu vas immanquablement véhiculer une certaine image de la France auprès des Indonésiens. Y fais-tu attention ou cela n’entre pas en ligne de compte ?

F : J’espère donner une image de quelqu’un d’équilibré, jeune, dynamique, créatif et surtout drôle. Nous y faisons attention, chaque chanson que nous écrivons avec Caroline a un message, ce sont des chansons simples et populaires issues de la vie de tous les jours.

LGdB : Raconte-nous le tournage du clip « Kalau Saya Kaya ». Des anecdotes ?

F : Si tu avais vu la tête du gérant de la station Pertamina quand il m’a vu sortir du Hummer en costume avec mes lunettes guitares… On est monté à 20 dans le Hummer. La scène de la glace est la plus drôle car on n’en avait qu’une et il fallait qu’en tombant elle reste debout, donc fallait attendre quelle ne soit pas trop dure ni trop molle…

LGdB : En tout cas, tu es passé déjà plusieurs fois à la télé et le clip fait un carton sur You Tube avec 10 000 vues par jour en moyenne. Fransoa est donc en route pour la gloire ? En tout cas, on vous le souhaite, à toi et toute ton équipe…

F : Nous avons reçu pas mal de contact des TV, radios et plus particulièrement du groupe indonésien Slank que nous allons rencontrer très prochainement. Il serait peut-être question de chanter pour la première partie du concert de leur 27ème birthday à Jakarta le 3 décembre, jour de ma fête… Si la route de la gloire s’ouvre, ce serait magnifique, on en profiterait tous et je pourrais faire des caprices et tout et tout. Le top quoi !

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