Le Festival de littérature ASEAN (ALF), qui se tient actuellement à Jakarta, a été perturbé par des organisations musulmanes lors de sa première journée en raison de sa programmation qui inclut des débats sur l’homosexualité et les massacres anti-communistes orchestrés par le régime de Suharto en 1965-66.
La police a été dépêchée sur place afin de garantir la sécurité des personnes présentes au Centre des arts Taman Ismail Marzuki. Les organisateurs ont en effet reçu des plaintes au sujet des discussions prévue d’une part sur les dossiers des droits LGBT et d’autre part sur le parti communiste indonésien (PKI).
Un grand enthousiasme accompagne cet événement qui a mis particulièrement en lumière le fait que, si les Indonésiens ne lisent pas encore beaucoup, ils sont d’ailleurs parmi les pays qui lisent le moins au monde, le taux d’illettrisme n’est désormais plus que de 7%. Il y a encore de la place pour une amélioration, a conclut le panel de discussion.
“Ce qu’il nous reste à faire, c’est d’avoir plus de gens qui lisent, mais aussi qui écrivent. Il y a plein de sujets sur lesquels on peut écrire en Indonésie”, a affirmé la directrice des programmes Okky Madasari.
Le porte-parole de la police de Jakarta Awi Setiyono a affirmé que les autorités avait délivré aux organisateurs du festival un permis de quatre jours, du 5 au 8 mai.
