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Famous, Ahok, Jean-Pierre Poulain, Taxe touristique, Charité

lombok - bali gazette

DONATIONS ET CONCERT DE SOUTIEN A LOMBOK
Nous avions annoncé dans notre édition de janvier la tenue d’un concert de charité, organisé par les « Treblemakers », le groupe de rock du lycée français afin de récolter des fonds pour des associations en place sur les îles de Lombok et de Sulawesi. Magali Sukanta, organisatrice de l’événement caritatif, s’est rendue à Lombok pour remettre l’aide en mains propres, elle témoigne : « Beaucoup d’habitants du nord de Lombok vivent encore dans des tentes ou abris de fortune. Ils ne veulent plus vivre dans des maisons en dur par peur, mais aussi parce qu’ils n’en ont pas les moyens. Ce sont de véritables villages de tentes qui ont envahi le nord. » Ainsi, grâce aux 15 millions de roupies récoltées (équivalent à 1350 euros environ) ce sont quelques 70 pièces de terpal (toile de tentes) qui ont pu être achetées et distribuées aux sinistrés. A Sulawesi, où les vents violents ont légèrement épargné les habitats de fortunes, c’est le retour à la vie qu’ont permis les donations. Avec les 6 millions de roupies récoltées, 19 sets bébés et 20 sets enfants ont pu être achetés. Ces sets comportent notamment des cahiers d’écoles, stylos et sacs à dos. Un message enthousiasmant qui replace la vie au centre des préoccupations sur l’île qui, rappelons-le avait été dévastée suite à un tremblement de terre en septembre 2018. Un beau geste que Magali souligne comme l’incarnation de la philosophie indonésienne : « the Treblemakers sont contents et fiers d’avoir pu aider, à leur niveau, nos compatriotes de Sulawesi et Lombok et défendre les valeurs essentielles de partage, de générosité, propres à l’Indonésie (Unité dans la Diversité) ».

Rendezvousdoux – bali gazette

FERMETURE DE RENDEZVOUSDOUX, DEMENAGEMENT A FAMOUS
Après presque 13 ans de bons et loyaux services, le warung librairie francophone Rendezvousdoux a fermé ses portes le mois dernier. Devenu au fil des ans un point d’ancrage de tous les francophones d’Ubud, touristes et résidents, ce sympathique lieu a permis beaucoup d’échanges et de rencontres grâce à la personnalité truculente de son fondateur Thierry Vincent. Limité dans les changements et les développements qu’il voulait apporter à la cuisine et à son lieu, Thierry s’est associé avec Julien et Nicolas, deux autre Français d’Ubud, pour ouvrir un restaurant italien quelques centaines de mètres plus au sud sur jalan Made Lebah Pengosekan Ubud, en face du musée Arma. Baptisé Famous, cet établissement assez vaste et disposant aussi d’un grand parking doit ouvrir ses portes au début du mois de mars, on nous promet une carte faisant la part belle aux pizzas avec aussi quelques belles salades dont une au chèvre, et des plats de viande, le tout dans une gamme de prix ne dépassant pas 100 000rp. Bonne chance à lui et à ses partenaires dans cette nouvelle aventure !
Jl. Made Lebah no. 108 Br. Pengosekan Ubud ( en face du musée Arma )
Tel. (+62) 813 393 686 86

Ahok – bali gazette

L’EX-GOUVERNEUR DE JAKARTA, AHOK, LIBÉRÉ APRÈS DEUX ANS DE PRISON
Le 21 janvier dernier, Basuki Tjahaja Purnama, surnommé « Ahok » est sorti de prison après être resté 2 ans enfermé pour blasphème. Premier gouverneur non-musulman et avec des racines chinoises, il avait su se rendre populaire sur l’archipel notamment pour sa lutte affichée envers la corruption et les problèmes bureaucratiques que rencontre l’Indonésie. Promis à un brillant avenir politique, le franc-parler qui avait fait son succès s’est retourné contre lui en 2016. Alors qu’il avait remis en cause l’interprétation de certains versets du coran, son action avait rapidement mobilisé les populations musulmanes contre lui jusqu’à, en 2017, le faire condamner pour insulte à l’Islam. Désormais libéré, Ahok a fait savoir qu’il ne souhaitait pas se relancer en politique. Il a également signalé, comme pour tourner définitivement la page, qu’il ne souhaitait plus qu’on le surnomme « Ahok » mais « BTP », comme les initiales de son véritable nom.

Jean-Pierre Poulain – bali gazette

CONFÉRENCE SUR LA SOCIOLOGIE ALIMENTAIRE EN INDONÉSIE
Le vendredi 15 février se tenait à l’école de santé publique de Denpasar, une conférence sur la transition des cultures alimentaires en Indonésie. Cet événement, organisé par l’Alliance Française de Bali, était entre autres, animé par le sociologue de l’alimentaire, Jean-Pierre Poulain. Le professeur de sociologie spécialisé dans l’anthropologie et la sociologie des cultures alimentaires, est actuellement au milieu d’un cycle de conférence en Indonésie. Son escale à Bali, à l’université Udayana était l’occasion de revenir sur les premiers résultats du « baromètre indonésien de l’alimentation », un projet ayant pour but de « mesurer les évolutions des pratiques alimentaires ». Cette étude doit sa naissance à deux impératifs distinct : elle répondait en premier lieu à des impératifs de recherches en terme de santé publique et permettait dans un second temps de confronter les diverses théories de la transition alimentaire aux outils de la sociologie. Une mise en perspective intéressante puisqu’à travers cette étude – couvrant largement la majorité des Indonésiens – le baromètre montre qu’à l’opposé de la plupart des pays dans le monde, l’Indonésie connaît une transition alimentaire relativement calme. A l’inverse du reste de la planète, l’émergence des classes moyennes et l’élévation du niveau de vie n’entraîne qu’une légère transition de l’alimentaire des protéines végétales vers ses sœurs animales. Une perspective encourageante face aux questions climatiques et au « challenge de la faim » qui, selon monsieur Poulain, tient principalement aux racines profondes des Indonésiens – religieuse et culturelles – ainsi qu’à l’excellence de leur base alimentaire depuis des siècles.

roupies – bali gazette

UNE TAXE TOURISTIQUE POUR L’ENVIRONNEMENT ?
C’était dans les tiroirs du gouvernement de l’île depuis au moins « une décennie » avait déclaré M. Sagrado, directeur des autorités touristiques de l’île en janvier. Le problème, c’est qu’aucun gouverneur avant Wayan Koster n’avait pu ou voulu le faire. Parce que d’une part, il existait déjà une taxe touristique jusqu’en 2015 – désormais incluse dans le billet d’avion – et d’autre part parce que le manque de législation appropriée à l’échelon national suffisait à maintenir l’idée au rang de l’ambition. Mais c’était sans compter sur l’accession de Koster au poste de gouverneur de l’île à la fin 2018. Ce dernier avait en effet martelé son désir de rendre la taxe effective, et pour l’ancien législateur national, la chose semble plus aisée étant donnée l’expertise de Koster en matière législative. Toutefois, les caractéristiques de cette taxe sont encore assez floues. Nul ne sait si elle s’appliquera seulement à l’aéroport, à l’arrivée ou au départ, et si elle concernera tant les étrangers que les ressortissants indonésiens. Nous ne savons pas également pour l’heure si elle sera cumulée avec la taxe touristique dite « de départ » incluse dans le billet d’avion. Une solution a priori compliquée, l’Association du Transport Aérien International s’étant opposée à cette possibilité. Deux aspects seulement de la taxe semblent avoir été aujourd’hui établis, le prix, de $10 USD et la cause de son émergence. Cette dernière serait liée à la préservation de la culture et de l’environnement. Simple façade ou motivation réelle, 5 ans après s’être conformé aux usages internationaux en supprimant sa taxe de départ, le gouvernement semble tabler sur l’évanescence de la mémoire touristique pour réintroduire sa taxe sous une nouvelle forme.

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