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En route vers le Bali d’avant… avec Nadya

« Au Japon, j’avais rencontré un gars qui voyageait depuis 8 ans sans interruption et qui m’avait déclaré que les deux plus beaux endroits du monde étaient Bali et le désert du Sinaï. J’ai commencé par Bali. Je suis arrivée à l’occasion d’un Galungan en croyant que l’île était toujours décorée de cette façon, les penjor, les fleurs, je me suis demandé si cette île n’était pas enchantée. J’étais frappée par la nuit noire. Nous connaissions tous les phases de la lune parce qu’elle nous servait à nous éclairer, nous n’avons pas eu d’électricité pendant des années, nous menions une vie très simple. Quand j’ai fait construire ma maison à Ubud du côté de Tegallalang, je ne me lassais pas de voir les étoiles qui miroitaient la nuit dans les rizières en eau et dont le reflet se mélangeait avec les lucioles qui volaient par milliers, j’avais l’impression de flotter entre ciel et terre. On croisait beaucoup d’animaux, des vaches sur Monkey Forest et des troupeaux de canards conduits par des gars qui avaient de drôles de chapeaux parapluie. Il fallait des heures pour aller de Legian à Ubud, à l’époque les Balinais ne se déplaçaient pas, à peine à pied et un peu à vélo. La route d’Ubud ne permettait pas de se croiser à deux voitures, il fallait se ranger sur le bas-côté. La vie culturelle était illuminée par les cérémonies que nous ne rations jamais […] Ca a toujours été extra de travailler avec les Balinais. J’ai mis un point d’honneur à ne jamais m’énerver et à ne jamais prononcer une parole négative, une pièce ne ressemblait jamais à une autre mais ça conférait un caractère artistique que je n’aurais jamais obtenu dans d’autres pays. Au début, il n’y avait pas de banque à Ubud puis ensuite une banque est apparue mais avec des services limités, sans carnet de chèque. Un jour, le directeur de la banque m’a fait appeler pour me dire qu’il avait des soucis avec ses quelques clients étrangers parce que nous ne prenions pas le temps de nous asseoir pour signer nos chèques, les signatures étaient à chaque fois différentes. et cela lui posait un problème. Je lui ai demandé s’il pouvait me donner une photocopie de ma signature enregistrée pour que je l’imite mais il a refusé […] Je subdivise l’arrivée des étrangers en trois phases : les pionniers, les businessmen et enfin les magnats et les développeurs. C’est surtout grâce au développement des hôtels que Bali a fait un tel bond et est rentré dans la modernité. J’avais l’habitude de dire que Bali était un endroit parfait ; il est à présent juste mieux que partout ailleurs dans le monde et offre toujours autant d’opportunités pour se lancer. J’ai tout réappris de la vie à Bali : la flexibilité, le moment présent, l’humeur égale, l’ego qu’on met de côté. »

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