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En route vers le Bali d’avant avec Georges Beurnier

« J’arrivais de Polynésie, précisément de Bora Bora, les gens de là-bas ont beaucoup de racines communes avec les Balinais et les Indonésiens, certains mots tahitiens ont d’ailleurs été empruntés au malais. Et pourtant, il n’y a plus rien de commun entre les habitants de la Polynésie française et les Balinais. Dans notre imaginaire occidental, Tahiti et Bali sont deux paradis, pas seulement parce que les femmes se promenaient torse nu il n’y a pas si longtemps. Dès les premiers jours à Bali, j’ai compris que les gens d’ici savaient où ils allaient, la religion et leur organisation communautaire leur donnaient des repères très fixes et rigides. Jamais ces phrases écrites sur un tableau de Gauguin « D’où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous » n’avaient autant résonné en moi qu’à Bali. J’ai ressenti très fort, par contraste, que les Tahitiens avaient tout perdu à cause du lavage de cerveau judéo-chrétien. Quelques années plus tard, sur le chemin pour se rendre au Chili, nous avons fait escale à Tahiti avec un ami balinais. Il s’est mis à méditer au bord du petit lac de la grotte de Maraa et au bout d’une heure trente, il est sorti de sa transe et m’a dit : “ils sont partis”, ils parlaient des dieux bien sûr ».

légende Gian Paolo Warisan
« J’ai rencontré Gian Paolo à Tahiti pour la première fois, c’est grâce à lui que j’ai découvert Bali. Il a fait fortune avec ses meubles et sa marque Warisan, moi je me suis lancé dans les paréos. Les Blancs sortaient plutôt à l’origine avec des Blanches. Gian Paolo a été le premier dans notre entourage à se marier avec une Balinaise de haute caste, Sri, je lui ai emboité le pas quelques années plus tard. Cette photo a été prise à l’occasion d’une soirée déguisée ».

légende Double Six
« A l’origine, le Double Six n’était pas seulement une boîte. Il y avait un restaurant, on y donnait des cours de yoga, des leçons de danse. C’était un endroit ouvert et aéré qui vivait toute la journée et pas seulement à partir de 3 heures du matin ».

légende Binter
« Déjà à l’époque, les Bule ne voulaient pas rouler en bebek, il leur fallait un plus gros cube, quelque chose de viril, c’était la Binter, une moto de légende ici, une Kawasaki sous licence
indonésienne. A présent, la Tiger a remplacé la Binter ».

légende Janik laforge
« On est en 88, mon copain Janik arrive à Tirtaganga à 10h du matin, aux bains royaux. On se baladait sans arrêt dans l’île à l’époque, on promenait nos nouvelles copines pour leur faire découvrir les rizières.
Maintenant, on est nettement plus sédentaires ».

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