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En route vers le Bali d’avant… avec Dominique

« Avant que mon mari ne décroche un job à Bali, nous avions vécu quelques mois à Rantepao, en plein coeur du pays Toraja, au bout du monde. Cet endroit lui plaisait beaucoup mais il me semblait impossible
d’y vivre avec notre fille qui n’avait que quelques mois. Quand nous sommes arrivés plus tard à Bali, j’ai été très soulagée même si une fois posées les valises, je me suis demandé ce que je faisais là, sans famille, sans ami et sans boulot ! Bali me semblait un puzzle éclaté et petit à petit les pièces se sont mises en place, surtout quand j’ai commencé à travailler. J’ai même eu assez confiance dans la
maternité de Kasih Ibu pour y accoucher quelques années plus tard de Lou, ma seconde fille. Nous ne nous sommes pas installés à Seminyak comme la plupart des Français et des étrangers un peu bohèmes de l’époque. Nous avons choisi Sanur, le coin des expats liés à l’activité touristique. Sanur nous plaisait, avec son ambiance plus balinaise, plus sereine, moins hétéroclite, c’était assez prenant et aéré et ça n’a pas beaucoup changé. Nous avons évolué au milieu d’une communauté internationale dans laquelle il y avait aussi de nombreux Indonésiens. A présent, nous avons déménagé à Jimbaran, il y a une vraie vie de village, un marché typique, encore quelque chose d’un peu authentique qui nous rappelle le Bali de nos débuts quand il y avait encore de l’espace partout et pas d’embouteillage […] Il y a eu un avant Suharto et un après Suharto, la parole s’est libérée, c’était vraiment manifeste le début de la démocratie. Avant, les Balinais ne parlaient jamais de politique et des affaires du pays. Le deuxième grand bouleversement, ça a été les attentats de 2002. Ma fille Laurine ce soir-là se rendait au Paddy’s, la première bombe a explosé juste avant son arrivée. Elle s’est rendue à l’hôpital pour aider, elle en a gardé longtemps le traumatisme. Avant cette bombe, Bali était un grand espace de liberté ; après, on a vu apparaître de grands murs partout, des policiers armés, des gardes. On a eu envie d’être solidaires avec les Balinais qui se sentaient coupables de ce désastre, on a refusé l’intimidation et le départ. Notre projet initial de rester 2-3 ans à Bali s’est transformé en une longue expérience de 20 ans. Même si nous nous sommes fait rattraper par le travail et que nous ne prenons plus le temps d’aller assister à Melasti sur la plage avec les Balinais, nous avons toujours autant de plaisir à vivre au contact des Balinais sur leur île magnifique. »

« Avec quelques parents dont Thierry Gasnier, Patrice Babucci, Hubert Mercier et nous les Lavergne, nous avons mis l’équivalent de 1000 FF sur la table pour louer la maison de Daniel Chieppa et de sa femme Yatna à Denpasar, l’aménager et acheter quelques meubles et fournitures pour en faire quelque chose qui ressemblait à une école. A l’époque, il n’y avait que 9 enfants. Après coup, nous avons rencontré Claudine Meslin qui est devenue la première maîtresse officielle de l’école française de Bali dont mon mari Jean-Marc avait rédigé les statuts et déposé officiellement la yayasan. »

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