Le président indonésien Joko “Jokowi” Widodo vient d’être fermement critiqué par un certain nombre d’activistes pour avoir échoué dans la résolution des violations passées des Droits humains malgré ses promesses de campagne électorale.
Le président a fait un discours sur le sujet dimanche dernier lors d’un événement commémorant la Journée mondiale des Droits humains, mais ses remarques ont été prises pour du “language diplomatique” par la Commission pour les personnes disparues et victimes de violence (Kontras).
Pendant cette journée, dont la commémoration s’est déroulée à Surakarta, Java-Centre, le président indonésien a admis au micro que résoudre les violations passées n’était pas une mince affaire.
Kontras a également accusé Jokowi de manquer de sincérité dans sa volonté de réellement résoudre les atrocités passées, une disposition qui faisait pourtant partie de ses projets lors de la campagne présidentielle de 2014.
“Son discours n’était rien d’autre que du language diplomatique et de la communication politique orientés pour gagner la sympathie du public”, a commenté officiellement Kontras.
En contradiction directe avec ses promesses électorales, Jokowi a en effet appointé plusieurs figures impliquées dans des violations passées des Droits humains à des postes-clés de son cabinet.
Le ministre Wiranto par exemple, est un général à la retraite qui est suspecté d’avoir orchestré les violences militaires contre les civils pendant le référendum d’autodétermination du Timor Timur en 1999.
Dans ses fonctions actuelles, Wiranto est justement responsable de la supervision de plusieurs administrations en charge d’enquêter sur les abus passés, comme le bureau du procureur général qui est resté très peu performant sur ce dossier, affirment les activistes.
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