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Deuxième édition de l’ultra-trail du Rinjani

Dimanche 10 août dernier s’est déroulée la deuxième édition de l’Ultra Trail du Rinjani. Comme l’année dernière, l’évènement comportait deux courses : le 52 km qui a conduit les participants jusqu’au sommet du volcan sur une boucle comptant plus de 5600m de dénivelé et le 21km qui a emmené les coureurs jusqu’à la caldeira surplombant le lac et le volcan. Face aux 85 participants de l’année dernière pour l’épreuve du 52km, ce sont 270 qui se sont présentés cette année, prêts à vivre une expérience aussi extrême qu’enrichissante. Laurent Tuffi a fait partie des 49 personnes qui sont parvenues à terminer la course, il a gentiment accepté de témoigner sur cette expérience sportive extrême : « Il est minuit, le départ est donné. L’ambiance est chaleureuse malgré l’effort surhumain qui nous attend : Je vise environ 18 h de course, je serai donc de retour après la tombée de la nuit. Mon sac pèse environ 3 à 4 kilos avec les 2 litres d’eau et de la nourriture qui sera nécessaire pour avancer. Je décide de partir doucement et des dizaines de participants me doublent, c’est dur de ne pas être tenté de suivre. Première montée et 2000 mètres de dénivelé positif nous emmènent en surplomb du lac puis une descente vertigineuse vers le Danau Segara Anak,  où un sachet de mie instan m’attend.

La lueur de la lune dans la deuxième longue montée permet de deviner le sommet qui est près de 2000 mètres plus haut. La masse du volcan est impressionnante, nous ne sommes que des fourmis avec nos frontales sur la tête. La sensation est magique, nous évoluons au milieu de cette nature hostile. Enfin, le lever du jour qui me remplit de soleil et me donne un second souffle. Encore un ravitaillement puis enfin le sommet (3726m), il est près de 8 heures et je ne suis pas encore à mi-course mais j’ai gardé beaucoup de jus pour la deuxième partie. Je « vole » littéralement vers la caldeira en glissant comme sur des pistes de ski et commence enfin à rentrer dans la  course et à doubler de nombreux concurrents qui commencent à fatiguer. Plus de 2000 mètres de dénivelé négatif en moins de 10 km nous conduisent près du village de Sembalun, d’où il faut remonter encore et encore vers la caldeira. La montée est très dure, je me fais violence pour doubler des participants et garder malgré tout des forces pour la dernière partie.

Des montées qui n’en finissent plus, des ravitaillements sans eau ni plus grand-chose à manger, il faut tenir bon et ne pas craquer car 85 % des participant abandonnent. Retour sur le lac, puis dernière montée avant la dernière descente de 11 km, il faut aller vite pour essayer de rentrer avant la nuit. Les jambes commencent à devenir dures comme de la pierre mais il faut avancer. Je me force à courir malgré mes ampoules et mes pieds qui me font souffrir. Derniers kilomètres, derniers concurrents que j’arrive à doubler, je repense à mes heures d’entrainement dans les Pyrénées ma terre natale, les sacrifices auprès de ma famille patiente…

La ligne passée, il est plus de 19h, on m’annonce que je suis 27ème sur les 270 inscrits mais uniquement 49 ont pu aller au bout. Sentiment de joie et d’accomplissement, je serai sûrement prêt pour le 100 kilomètres du Bromo qui aura lieu en novembre prochain.»

Plus d’infos sur l’Ultra-Trail du Bromo qui aura lieu les 7 et 8 novembre prochain sur des longueurs de 30, 70, 100 et 170km : www. bromotenggersemeru100ultra.com

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