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Résultats des élections présidentielles : violentes manifestations / affaire à suivre

_________UPDATE 22/07/19

Vendredi 19 juillet la police de Jakarta a remis, aux procureurs de la République, 334 personnes soupçonnées d’être impliquées dans les émeutes isolées de Jakarta de mai dernier. Le parquet a décidé d’accepter 106 affaires.

Neuf personnes ont été tuées pendant les émeutes, mais la police n’a toujours pas trouvé leurs assassins.

Des personnes soupçonnées d’être des activistes derrière les émeutes ont été arrêtées par la police. Certaines ont été libérés sous caution, dont l’ancien commandant des forces spéciales de l’armée Sunarko.

_________UPDATE 29/05/19

« Toutes les routes ont été rouvertes mardi », a déclaré le chef de la police de Jakarta.

Les rues de la ville ont été barrées pendant presque une semaine. Les autorités ont été amenées à fermer certains tronçons, à savoir Jl. MH Thamrin, Jl. Medan Merdeka Barat, Jl. Medan Merdeka Utara et Jl. Majapahit à proximité du Palais présidentiel et du bâtiment de la Cour constitutionnelle. Mesures prises suite aux émeutes qui ont causé 8 morts les 21 et 22 mai dernier. 

En effet les violences qui ont suivies les résultats aux élections présidentielles, ont fait 8 morts et 737 blessées. Le gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan, a confirmé que 79 d’entre eux avaient été admis dans les hôpitaux avec des blessures graves. Parmi les victimes, 170 étaient des adolescents, tandis que 294 autres avaient entre 20 et 29 ans.

_____ UPDATE 22/05/19

Le gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan, a déclaré que six personnes étaient mortes et 200 autres blessées. 

Selon Tito Karnavian, chef de la police indonésienne, « certains ont des blessures par balle, certains par arme blanche, nous devons encore clarifier cela », affirmant que la police n’avait pas tiré à balles réelles sur les manifestants.

À travers tous les manifestants pacifiques, certains semblaient être là pour d’autres raisons. La police déclare avoir trouvé des enveloppes contenant de l’argent sur certaines des personnes qu’ils ont fouillées.

« Ce n’est pas un incident spontané, c’est quelque chose d’intentionnel. Il y a des indications, certains sont payés et sont déterminées à semer le chaos », a déclaré Muhamad Iqbal, porte-parole de la Police nationale.

Affaire à suivre…


______  Manifestations  : rappel des faits

Suite à l’annonce des résultats définitifs de la présidentielle remportée par Jokowi, de violentes manifestations ont eu lieu dans le centre de la capitale. La Commission des élections générales (KPU) a en effet annoncé mardi matin que le tandem Jokowi et Ma’ruf avait remporté l’élection présidentielle du 17 avril par 85,6 millions de voix, soit 55,5 % des votants.

Une émeute a éclaté devant le siège de l’Agence de surveillance des élections (Bawaslu). En fin d’après-midi, la manifestation était pacifique et ce n’est que vers 23h qu’un groupe d’individu a commencé à lancer des projectiles – pierres et cocktails Molotov – sur les forces de sécurité.

Par ailleurs, les partisans de Prabowo ont incendié un dortoir de policiers, a annoncé le porte-parole de la police nationale, Dedi Prasetyo. D’autres manifestants ont mis le feu à des étals de marchands et plusieurs véhicules ont été incendiés. Ces manifestations se sont poursuivies pendant la nuit. Des dizaines de personnes ont également été arrêtées.

Beaucoup d’habitants ne sont pas sortis de chez eux par sécurité ce mercredi, préférant attendre que la situation se calme. Le gouvernement a promis d’agir contre quiconque provoquerait des troubles. Les groupes islamistes, dont beaucoup soutiennent Prabowo, ont réussi dans le passé à mobiliser des centaines de milliers de partisans. Le mouvement extrémiste Alumni 212, est à ce titre surveillé de prêt.

Prabowo, qui n’accepte pas les résultats des élections et qui prévoit de porter l’affaire devant la Cour constitutionnelle, a néanmoins officiellement exhorté ses partisans à maintenir l’ordre public et la paix pendant les manifestations. Son équipe de campagne a allégué des « tricheries et irrégularités massives » lors du vote et du décompte des voix. 

Il reste 72 h au candidat perdant pour contester l’annonce du KPU. Prabowo avait déjà contesté sa défaite contre Widodo en 2014. Sa requête avait été rejetée. 

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