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DE CORPS ET D’ESPRIT

Depuis le jour de mes 30 ans, je savais que cela finirait par arriver. Eh ben voilà, on y est. Ce mois-ci pendant que vous lisez ces lignes, je suis en train d’avoir 40 ans… L’âge des coups de pied dans la fourmilière et des nouveaux départs, celui où le quotidien devient subitement suffocant et les zones de conforts, des prisons dorées. L’âge où on se réveille un matin en se disant qu’on va tout plaquer, prendre un aller simple et partir vivre à Bali.

Pour beaucoup, le simple fait de se dire qu’ils en seraient capables aura suffi à faire baisser la pression. Réflexion faite, ils iront plutôt prendre un crédit sur une nouvelle voiture. Et puis il faut bien avouer que ça aurait été une sacrée galère de résilier en même temps internet, le téléphone, Canal+…

Mais pour ceux dont les velléités de départ seront plus fortes que le service client de SFR, les mises en garde sur le caractère impulsif et irrationnel de la chose n’y pourront rien. Ils vous répondront que c’est justement ça l’idée.

On ne vient pas à Bali pour plaire à son banquier ou faire avancer sa carrière. On vient parcequ’à sa soirée d’anniversaire intitulée les 40èmes rugissants on a reçu une guillotine à saucisson sur laquelle est marqué Un homme n’est vieux que quand les regrets ont pris la place des rêves. On vient parce qu’on se surprend à googler des mots comme sérotonine, antioxydant ou Cyril Hanouna. On vient parce qu’on ressent l’urgence de prendre davantage soin de sa personne et de changer de grille de lecture.

Et dans cette perspective, Bali représente toujours aujourd’hui un choix pertinent. On y trouve une alimentation riche en fruits et légumes et constituée de viande plutôt blanche que rouge, une consommation d’alcool modérée par des niveaux de prix prohibitifs, des opportunités de faire du sport toute l’année entre mer et montagne, un climat propice à une vie sociale en extérieur et plus généralement des rythmes au quotidien moins stressant. Que l’on adhère ou non aux concepts santé et bien-être tous plus créatifs les uns que les autres que l’on peut rencontrer ici, il n’en reste pas moins que dans le contexte balinais, il devient facile pour tout un chacun de satisfaire aux sinon utopiques Recommandations pour une vie saine que l’on trouve dans les magazines.

Sans vouloir prendre pour parole d’évangile tout ce qui se dit dans le Figaro Madame à propos de ce que les médecins appellent les hormones du bonheur, on remarque qu’une activité très populaire à Bali et particulièrement chez les plus de 40 ans semble constituer la recette idéale pour qui veut ménager dopamine, sérotonine, ocytocine et autres endorphines. C’est le HHH, le drinking club with a running problem. Une course d’orientation en pleine nature entre amis à l’issue de laquelle on boit l’apéro. Une activité sportive et sociale durant laquelle on se dépense, on contemple, on rencontre, on réussit, on se fait plaisir… Quoi le Figaro Madame ? Y’a d’excellents articles et l’horoscope est très bien écrit.

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