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Clic-clac à Seminyak: y’a pas photo!

Depuis que même les grand-mères sont sur FB, depuis Instagram et l’avènement des téléphones intelligents, tout le monde peut prendre et diffuser des clichés chic ou choc, avec ou sans filtre. C’est l’Internet participatif, collaboratif, instructif, engagé, le web 2.0 dans toute sa splendeur qui nous offre ces grands bonheurs quotidiens de voir ce que nos amis mangent, mais nous permet aussi l’émotion d’une photo perso qui parfois fait mouche. On aime, on n’aime pas, tant que personne ne nous oblige à « poster » ni à regarder, ça me va, cette addiction en vaut bien une autre ! Et puis les photos, on peut aussi les faire encadrer et les offrir, en voilà une bonne idée de cadeau de Noël !

Où faire imprimer ses photos

Pour faire laver ses photos (cuci foto), enfin pour les faire développer comme on disait avant, au temps de l’argentique, quand les frigos des photographes avaient des pellicules et que les films prenaient des bains (d’où cuci, laver…), bref, pour les imprimer, il faut repérer le logo de Fujifilm… c’est blanc sur vert, et ça vous fera une occupation dans les bouchons… en plus de les prendre en photo et de les mettre sur Facebook ou Instagram ; c’est d’ailleurs comme ça dans l’infâme magma chaotique du carrefour Mertanadi / Tangkuban Perahu que j’ai vu qu’il y en avait un juste à côté de la prison, en face de Best Wines & Spirits : Kirana Photo.

Plus besoin, donc, d’aller jusqu’à Seminyak… mais dans le Fuji de Seminyak – en vrai le : Legian Foto Studio, Jl. Raya Seminyak n°108 (pas loin du marché, en face de Makassi) – ils sont sympathiques, professionnels, rapides, bien au point sur les caractéristiques des photos d’identité françaises, australiennes, indonésiennes et… ils vendent de la super huile d’olive extra vierge espagnole Coosur à 100 000 rp le litre. Je pourrais vous expliquer pourquoi mais après y’en a qui râlent que c’est trop long.

De 1000 rp pour une photo 6 x 8,5 cm à 180 000 rp pour un tirage papier 60 x 90 cm (24R Jumbo). Ils proposent même des tirages sur toile (kanvas) jusqu’au format 20R (50 x 60 cm) pour 190 000 rp. A propos de tirages géants, Supaprint sur la Jalan Dewi Sri n° 88 peut tirer vos photos préférées sur des très grandes bâches plastifiées, une alternative originale (enfin ça dépend de la photo que vous choisissez) aux kerai, stores anti-pluie en bambou (levez la tête, je suis sûre qu’il y en a 1 pas bien loin !!)… en plus le prix est archi raisonnable 160 000 rp pour une photo en 2 mètres par 2 mètres du chat-qui-dort-sur-le-canapé devant le canapé, ça fonctionne aussi avec une photo de la piscine ou du jardin au soleil, version trompe-l’œil pour abaisser quand il pleut comme éléphant qui pisse (kencingnya gajah). Si vous aimez les trompe-l’œil, vous pouvez d’ailleurs aller passer une heure ou deux à DMZ (musée du trompe-l’œil, Jalan Nakula n° 33, de 9 h à 22 h) pour vous prendre en photo devant des peintures murales coréennes en 2D, le résultat peut être cocasse, mais n’oubliez pas de charger les batteries de vos appareils et de vider vos cartes mémoires parce que sans les photos, ça n’a aucun intérêt.

Où faire des photos d’identité

Vous faire tirer le portrait façon passeport ou kitas, direction un Fuji, dans celui de Seminyak, par exemple. Il vous en coûtera 15 000 rp les 6 photos d’identités aux normes françaises et vous pourrez même emporter (sans payer en plus) une copie sur une clef USB pour en faire imprimer d’autres sans avoir besoin de sourire à nouveau au petit oiseau qui va sortir (c’était juste pour la blague parce que dans la plupart des pays, on n’a plus le droit de sourire sur les photos d’identité).

Pour se faire tirer le portrait façon Harcourt ou Paris Match, de nombreux photographes professionnels à Bali (comme dans toutes les grandes villes d’Asie et d’ailleurs), Indonésiens, Français, Belges, Russes, hommes, femmes proposent de vous suivre en une sorte de reportage qui aboutira sur un livre de portraits pour immortaliser des vacances de rêve, la naissance du petit dernier, un weekend en famille, Noël sous les tropiques… un rien narcissique mais pourquoi pas ! Comme ils ont tous leur style, leur personnalité et leur prix, je vous laisse choisir… vous les trouverez dans plein de petites annonces, les forums locaux et Google.

Où trouver son bâton de Narcisse

Evidemment, on peut aussi faire soi-même des albums photos pour immortaliser des vacances de rêve, la naissance du petit dernier, un anniversaire, un weekend en famille, Noël sous les tropiques. C’est tout aussi narcissique mais ça a le mérite de nous mener tout droit à l’épineux sujet des selfies (si vous êtes d’une autre planète ou mes parents, je précise, un selfie, c’est un self portrait, quand celui ou celle qui prend la photo est le sujet principal de la photo… seul (« si t’as pas d’amis, fais un selfie ») ou accompagné, comme récemment Joko Widodo et Yusuf Kalla et, dans un autre style, Ellen De Generes avec le top10 d’Hollywood aux Oscars de l’année dernière.

Ce qui me tend une magnifique perche pour passer à l’incontournable Tongkat Narsis (Bâton de Narcisse), devenu en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire un gadget incontournable, le tongsis (en plus ça rime avec fantastis), me permettant de souligner à nouveau les extrêmes vivacité et créativité de la langue indonésienne. Et à propos de contractions, ça fait 5 ans que j’entends dimana («où», en français) – et que je réponds par une blague qui tombe complètement à plat (souvent au restaurant d’ailleurs) – quand mon interlocuteur utilise en fait gimana, la contraction de bagaimana : comment / quoi / pourquoi / c’est à quel sujet ?

Exemple : Le serveur : – « Gimana makananya Bu? » Moi,  très fière de ma maitrise sans faille de la langue d’Ayu Utami et ayant entendu « dimana » et pensant que c’est un homonyme de « où » : « Di piring, ah aha ah, tapi enak, terima kasih dong! » Le serveur :
« …Gimana Bu? » Merci à celui qui a enfin appuyé sur le déclencheur au cours d’un récent déjeuner, il se reconnaitra.

Pour revenir à nos moutons et au bâton de narcisse, sachez qu’il est possible d’en acheter un (compatible avec tous les modèles de smartphones) pour 60 000 rp – si, si promis, j’ai la facture de Solozen, Jalan Teuku Umar à Denpasar, sur la gauche avant le carrefour avec Diponegoro, parce qu’à cause de vous et poussée par ma grande conscience professionnelle j’ai été obligée d’en acheter un – ou le même pour entre 120 000 et 150 000 rp ailleurs. Pour zéro roupie, vous pouvez aussi transformer un bout de bois, un essuie-vitre, une balayette, une bèche (bambu, wiper, pengki, pacul) en bamsis, wipsis, pengsis, culsis… Comme quoi il n’y pas que le bahasa qui est drôle et créatif en Indonésie, les gens aussi !

Où trouver des appareils de pro

Pour acheter un appareil photo, un vrai – mais si, mais si, souvenez-vous le machin un peu lourd, souvent noir ou gris, pour faire des photos avant les smartphones ou les phablets à 8 et 16 megapixels de l’iPhone 6, du Galaxy Note 4 – je conseille de s’extirper des bouchons de Seminyak ou de Kerobokan et d’aller faire un tour à Denpasar, à RTC (Rimo Trading Centre, Rimo pour faire court, Jalan Diponegoro n°136, tél. 0361 23 32 59) le temple des geeks ouvert même le dimanche, car on y trouve au 3ème étage Flash Kamera & Dunia IT, le premier magasin à droite en montant par les escaliers, (pas par l’escalator, vous n’allez pas trouver sinon), avec Agus dedans (dans le magasin, pas dans l’escalier) et beaucoup de modèles de Nikon, Sony, Panasonic, Canon et tous les accessoires du parfait petit photographe, tripodes, sacoches, chargeurs, objectifs, flashs, batteries, et cartes mémoire. 1 000 000 de rp pour le premier prix, un compact Panasonic, de 4 750 000 à
8 800 000 rp pour un reflex ou SLR, comme ceux de la gamme des Canon EOS. Garantie 1 an.

Vous trouverez des cadres dans tous les styles et tous magasins de déco, chez Ace Hardware (de
80 000 à 180 000 rp environ) notre Ikea à nous, en attendant une prochaine ouverture à Bali après celui de Jakarta, et évidemment dans les magasins Fuji (à partir de 35 000 rp).

Pour finir et vous décomplexer sur les photos, n’oublions pas avec Oscar Wilde que « la beauté est dans les yeux de celui qui regarde » mais aussi que la beauté intérieure est une invention des moches… oh, ça va, je plaisante.

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