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Clément Sebban : quand Bali mène à Jakarta

La première fois qu’il a mis un pied à Bali, c’était pour surfer. Clément, Parisien d’origine, n’avait pas prévu que son avenir se jouerait finalement à Jakarta. Pas de bol ? Si niveau vagues, la capitale n’est pas la destination idéale, il ne se voit pas vivre ailleurs aujourd’hui… Au point de nous donner envie de nous y installer ! Quand Bali mène à Jakarta, pas si bad karma que ça !

Gamin, il attend chaque mois le nouveau numéro de « Surf Session ». A l’intérieur du magazine, il sait déjà qu’il y aura un reportage qui l’emmènera sur les vagues d’Uluwatu, de Padang Padang, Mentawai… Fasciné par l’Indonésie sans même y avoir mis les pieds, il débarque à Bali à 20 ans et est atteint par le virus du « faut que j’y retourne ». Il dit aujourd’hui : « En rentrant à Roissy, j’étais déjà foutu. » Il revient donc chaque année jusqu’en 2008, année où l’étudiant en sciences politiques et relations internationales, décide d’effectuer un stage sur l’île des dieux. Il rejoint alors La Gazette de Bali pour trois mois, ce qui lui permet de revenir surfer, et accessoirement, d’écrire sur le Rip Curl Pro Uluwatu. Il n’est pas peu fier.

Au cours de ses voyages, il a également tout le loisir de constater l’essor touristique du pays et décide de se réorienter. Après avoir décroché un diplôme d’Hospitality Management en Suisse, il « rappelle Socrate (ndlr – patron de La Gazette de Bali), à la pêche aux bons contacts.» Bonne pioche ! Clément réembarque pour Bali et rencontre Marc Steinmeyer, fondateur du groupe hôtelier Tauzia, établi en Indonésie, et dont le siège est à Jakarta (cf. La Gazette de Bali n°68 – janvier 2011) : « Il ne m’a pas laissé repartir en France depuis… Enfin, la boite paye le billet pour Noël une fois par an ! » Du coup, Clément le surfeur part conquérir la capitale. « Développement anarchique, embouteillages sans fin, peu de transport en commun, inondations…Ils ont juste oublié de mettre des trottoirs ! » Et pourtant ? Clément assure qu’après quelques mois, il est possible d’apprécier « ce bordel à l’asiatique ! » et que derrière ce chaos se développe une ville au dynamisme surprenant ! Les quartiers branchés, restos, commerces se multiplient et la night life n’a rien à envier aux autres capitales : « Du club ultra chic, au hangar au son électro underground, en passant par la décadence de Chinatown, la ville ne dort jamais. »

Niveau boulot, le directeur du développement, est conquis ! « Difficile de faire plus dynamique et stimulant ! Les meetings s’enchainent du soir au matin, chaque jour de nouveaux investisseurs nous contactent, chaque mois un nouveau projet est signé ! On a parfois l’impression de jouer à Sim City !  » On comprend pourquoi aujourd’hui, le groupe compte plus d’une centaine d’hôtels à travers l’Indonésie. Et Bali alors ? Sa « deuxième maison ». Le weekend sur le Bukit reste le grand classique, mais les spots de surf déserts de Java ne sont pas en reste par rapport à un Uluwatu des grands jours. Des escapades qui l’aident à garder la pêche jusqu’au weekend suivant. Il y a peu d’endroits qui offrent le package opportunité business & surf. Tant que j’arrive à allier les deux, je reste ! »

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