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Classic Fine Foods : nourritures terrestres au paradis

Si aujourd’hui, on trouve toutes sortes de nourritures du monde entier sur nos tables à Bali, cela n’a pas toujours été le cas. A la fin du siècle dernier (eh oui, comme le temps passe !), se régaler de belons, de foie gras d’oie ou plus simplement de camembert, tenait surtout de la gentillesse des amis qui les apportaient dans leurs valises et de la bienveillance plus ou moins intéressée des douaniers. Aujourd’hui, l a donne est di fférente et nous nous sommes accoutumés à ce que Bali soit comme n’importe quelle autre destination touristique mondiale, y compris sur notre table. A l’origine de ces changements, on trouve entre autres Classic Fine Foods, une société internationale aujourd’hui détenue par un fonds d’investissement suédois, anciennement une société britannique, qui possède des antennes dans de nombreux pays d’Asie. CFF Indonésie est né du rachat d’une petite société basée à Bali que beaucoup d’entre nous connaissaient : Epicure. Fondée en 2003, Epicure est devenu CFF Indonésie en 2007 et est constitué aujourd’hui d’un bureau central à Jakarta et de l’antenne balinaise.

« S’il est vrai que nous ne sommes pas les seuls sur le créneau – il y a nos concurrents comme Lotus ou Sukanda Djaya par exemple – nous sommes par contre les seuls à s’être vraiment spécialisés en gastronomie fine », nous lance avec fierté Benjamin Casteillo, un Alsacien de 33 ans qui réside depuis six ans en Indonésie. Et d’énumérer quelques labels de son catalogue : les huitres ST Kerber (médaille d’or belons en 2009), les fromages Mons (consacré meilleur affineur de France en 2000), le bœuf du Queensland australien Stockyard (le bœuf le plus titré en Australie), le foie gras Rougié, le chocolat Valrhona, le beurre et la crème Président, les confitures Bonne Maman, etc. « Nous nous efforçons aussi d’apporter une haute qualité de service. Notre spécialisation et notre structure légère nous permettent ainsi d’avoir un rapport privilégié avec nos clients qui peuvent compter sur notre dévouement pour leur apporter les produits voulus en temps et en heure. Ainsi, nos équipes font régulièrement des heures supplémentaires pour dépanner nos clients en cas de besoin, ceci même les jours fériés», poursuit cet ancien responsable des produits d’importation de Carrefour-Bali.

CFF a une centrale d’achat à Rungis et aussi une structure de distribution basée en Angleterre. CFF a obtenu sa licence HACCP en 2011 (Hazard analysis and critical control points), un standard de sécurité alimentaire international qui considère la façon dont sont pris en charge et acheminés les produits du producteur au consommateur (respect de la chaine de froid, management des entrepôts, manipulation, vérification des produits…) Localement, la nourriture de gastronomie fine de CFF reçoit également le label ML (Makanan merek luar) délivré par le BPOM (Badan Pengawasan Obat dan Makanan). Et s’il est indéniable que la constante incertitude des lois en Indonésie, qui changent souvent, ne facilite pas leur travail d’importateur, les vendeurs de CFF présentent quand même des centaines de références. « C’est toujours un défi d’avoir un catalogue varié car chaque produit doit avoir sa licence d’importation.», explique Benjamin Casteillo.

D’ailleurs, bien que réputé pour ses produits haut de gamme essentiellement d’origine française et son positionnement sur un segment qu’on qualifie de niche dans le jargon, CFF ne néglige pas les produits locaux. Ils ont notamment les condiments Jawi ou encore les pâtisseries Igor dans leur catalogue. « Nous sommes très ouverts à la distribution de produits locaux, le réel défi étant de trouver des partenaires ayant assez de constance dans la qualité et le service. N’oublions pas que nous nous adressons à une clientèle haut de gamme qui a ses exigences», explique Benjamin Casteillo.

Côté clientèle justement, CFF a les plus grands noms de Bali : Métis, Banyan Tree, Mozaic, St-Régis, Grand Hyatt, Pan Pacific, W. La distribution des produits se fait aussi à travers les détaillants tels que Carrefour, Bintang, Bali Deli… Curieusement pour un profane, ces supermarchés représentent moins de 10% de l’activité de CFF. Cela, encore une fois, est lié aux restrictions légales des produits autorisés à la vente au détail avec cette obligation de présenter une licence ML sur chaque produit. Enfin, pour l’anecdote, il faut savoir qu’il est interdit d’importer du porc à Bali, même de Java.
Selon l’adage « mieux vaut faire envie que pitié », cet « épicier de luxe » à l’échelle indonésienne peut être fier de son succès, en à peine trois ans, entre 2010 et 2012, son activité a presque triplé. Même si Jakarta représente encore la plus grosse partie des activités totales de CFF Indonésie, Bali est en forte progression. « Nous n’essayons pas de séduire nos clients avec des prix bons marchés, mais la qualité de nos produits et de notre service fait la différence. Nos clients savent qu’en cas de gros soucis, ils peuvent compter sur nous, même le dimanche », poursuit Benjamin Casteillo. CFF Bali emploie aujourd’hui 25 personnes et possède 4 camions réfrigérés pour sa propre distribution en bout de chaîne. En meeting, on se plait désormais à rêver de prochains développements vers Lombok, Sulawesi, Flores, Surabaya, Jogjakarta…

En attendant, les fêtes approchent et CFF propose déjà à ses clients son choix spécial de fin d’année : des huitres fraîches de France, du caviar d’élevage Sturia, des truffes, des champignons, du homard canadien, de la charcuterie italienne Levoni, des fromages, etc. Une dernière petite précision, CFF, en tant que distributeur, n’est pas autorisé à vendre directement aux particuliers, mais leurs produits pourront être savourés dans les meilleurs restaurants de l’île. Humm, on va se régaler !

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