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Christophe.C. : un ambassadeur de la coiffure française

Christophe venait en vacances depuis 10 ans à Bali, à raison d’une ou deux fois par an. Il caressait secrètement le rêve de s’y installer depuis son premier séjour. Le déclic ne s’est produit qu’en novembre dernier au moment où une Chinoise indonésienne francophone, brillante en affaires, lui a proposé un bon partenariat. Après une rapide étude de marché, il s’est rendu compte qu’il n’y avait à Bali pour l’instant qu’un seul coiffeur étranger et compte tenu de l’importance de la communauté étrangère et du volume de touristes, il avait probablement une belle place à se faire. « A Bali comme en France, il y a beaucoup de coupeurs de cheveux mais les vrais coiffeurs ne sont pas nombreux, on trouve toujours son marché », précise ce professionnel qui a déjà 15 ans d’expérience dans l’ouverture de salons haut de gamme (entre autres pour le groupe Vogue). De retour en France, il a vendu son salon de Saint-Raphaël situé en face de la mer et n’a pas tardé à venir s’installer à Bali pour ouvrir un immense espace consacré aux soins et à la coiffure sur jalan Kunti, juste à côté du Bali Deli.

Pour l’instant, la seule difficulté a concerné le recrutement du personnel : « il n’y a pas de vraie école professionnelle de coiffure en Indonésie, tout au plus les jeunes suivent-ils des formations d’une semaine qui ne leur donnent pas les bases suffisantes. Il ne s’agit pas seulement de techniques mais aussi d’attitude, il faut leur expliquer qu’on ne doit pas être affalé dans des sièges, envoyer des texto en public et qu’il faut tenir sa distance avec la clientèle surtout dans un salon chic. En France, j’avais souvent le même souci concernant l’attitude. Ce que les Indonésiens ne possèdent pas en matière de technique, ils le compensent par leur soif d’apprendre, ce sont de vraies éponges et ça fait plaisir à voir, ils sont volontaires. En France, c’était plutôt l’inverse ». En matière de formation, Christophe se rend d’ailleurs à Jakarta tous les mois pour y dispenser des formations l’Oréal à des coiffeurs indonésiens.

Outre le fait de proposer un service de coiffure et de teinture haut de gamme, Christophe met aussi l’accent sur les « Rituels Kerastase, des produits d’exception au service d’un creambath haut de gamme ». Il y a très peu de professionnels qui les distribuent, il a fait valoir qu’il en était déjà dépositaire en France. «  Kerastase, c’est le Chanel de la coiffure, toute une gamme de soins professionnels pour le cuir chevelu et les cheveux que nous dispensons dans un espace spécialement dédié à l’intérieur du salon », précise le coiffeur.

Christophe Courtois se plaît dans son nouveau salon : « ici, on a de la place et du temps, on peut dispenser de vrais soins quand en France, on expédie le tout en 20 mn. Je ressens aussi que la clientèle est plus positive, elle dépense plus facilement. Les coiffeurs français ont bonne réputation à l’étranger, et pas seulement aux Etats-Unis ou au Japon. Ils sont un peu les ambassadeurs de la French touch. Mon seul souci finalement, c’est de faire entendre raison à mes clientes indonésiennes qui veulent absolument des coupes arrondies alors que leur crâne plat au-dessus et derrière ne s’y prête pas du tout ! »

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