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CES SERPENTS QUI NOUS ENLACENT, ON NE S’EN LASSE PAS

Le mois dernier, quand j’ai vu qu’il y avait un article sur les serpents dans la Gazette, mon sang n’a fait qu’un tour et je l’ai dévoré. Mon intérêt pour ce sujet est inépuisable : ces bébêtes se déclinent dans tellement de modèles et de coloris que je n’ai toujours pas bien percuté lesquels étaient mortels, juste venimeux ou carrément inoffensifs – or, on n’a pas trop envie d’attendre d’être mordus pour le savoir ! L’ennui, c’est qu’aucun des spécimens que j’ai vu en photo ne correspond jamais à ceux que j’ai vus de mes propres yeux ! En plus, s’ils ne sont pas encore adultes ils ont parfois une tache sur la tête – pratique pour s’y retrouver ! Alors notre Club, Bien à Bali, a fait venir Ron Lilley, le spécialiste local. Mais il a beau ne pas parler la langue de boa je me souviens surtout de la sensation des écailles froides des quelques spécimens qu’il nous a invité à palper pour nous apprivoiser !

Une fois j’étais arrivée à la conclusion satisfaisante que le grand dadais qui avait sauté du papayer sur le pied de ma pembantu n’était pas dangereux car on l’avait déjà croisé précédemment et qu’il avait juste, en quelque sorte, pris ses jambes à son cou. Et pourtant, quelque temps plus tard, notre chaton a été retrouvé mort avec la morsure caractéristique – juste quand ladite bête rôdait….

Se retrouver de temps à autre nez à nez avec le serpent de service qui nous rappelle que tout n’est que loi de la jungle, ça fait partie du forfait « Vie sous les Tropiques ». Et il faut croire que ça marque ! Récemment je marchais en plein Paris, place Denfert-Rochereau, me faufilant entre les voitures au rythme des klaxons, quand soudain j’ai vu quelque chose de noir qui ondulait sur le macadam et me suis demandé si c’était un cobra des rizières. D’accord, je devrais peut-être porter des lunettes mais confondre un lacet avec un serpent, ça devient grave !

Récemment j’ai lu un article sur une jeune femme qui dormait avec son fidèle python. Mais au bout de quelque temps il était devenu nerveux et perdait l’appétit si bien qu’elle l’a emmené chez le vétérinaire. Le diagnostic est tombé : « Mademoiselle, votre python jeûne non parce que c’est le Ramadan mais parce qu’il s’apprête à vous manger. Et lorsqu’il s’étire du long de ses quatre mètres, c’est pour mesurer la taille de sa proie ». Bref, le serpent, vrai ou lacet, on ne s’en lasse pas ; quand on est lancé, ce n’est pas qu’on devienne obsessionnel mais un peu quand même !

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