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BOUM DES VÉHICULES ILLÉGAUX EN INDONÉSIE

L’Indonésie a subi ces dernières années un boum dans le trafic de véhicules illégaux et la police est en train d’accroitre les opérations visant à mettre hors circuit ces voitures et motos mises sur la route sans les papiers adéquats.

Que ce soit même pour un deux-roues de base, une Harley-Davidson avec toutes les options ou une Ferrari dernier modèle, les revendeurs illégaux ont prospéré ces derniers années, mettant sur le marché des véhicules de contrebande ou résultant de saisies administratives, indiquant ainsi l’implication de certains fonctionnaires dans ce trafic.

Les acheteurs trouvent donc facilement au tiers du prix du marché des véhicules sans BPKB (titre de propriété) avec seulement une STNK (équivalent carte grise avec taxes annuelles) fictive et une plaque correspondante toute aussi fictive.

Le marché est tellement juteux et sans danger pour ceux qui s’y livrent que des petites annonces explicites sont publiées à peu près partout, des réseaux sociaux aux sites d’annonces.

Avec le boum de l’économie et des transports en commun inexistants, la demande pour les véhicules privés ne se dément pas. “La demande est constante, c’est pour cela que le problème des véhicules illégaux persistent”, explique un expert du dossier, Yayat Supriatna, au Straits Time.

Selon lui, les prix très négociables font que ces véhicules illégaux sont très attractifs pour des gens qui veulent améliorer leur statut social et épater la galerie.

Rien qu’à Jakarta, la police a saisi 30 véhicules de ce type pour le seul mois de novembre.

Nombre de ces voitures avaient été achetées à un revendeur qui les avait obtenues lui-même de propriétaires précédents qui ne pouvaient les entretenir ou en payer les traites.

En septembre dernier, la police a intercepté une Lamborghini et une Ferrari à Batam, ainsi qu’une Harley Davidson à Bali, qui étaient sur le point d’être expédiées à Bandung pour y être revendues.

Là, les trafiquants préparent faux papiers et fausses plaques qui seront facturés entre 5 et 6 millions de roupies à l’acheteur.

A titre d’indication, une Harley Davidson vendue neuve avec les papiers en bonne et due forme à 650 millions de roupies descend à 250 millions de roupies au marché noir.

De plus, un propriétaire de véhicule illégal ne risque pas grand chose même en étant pris en faute de ne pas payer de taxes ni de détenir le BPKB.

L’amende n’est que de 500 000 roupies. Quand au deux mois de prison théoriques, ils ne sont jamais appliqués. Par contre, le véhicule est saisi par la police.

Et c’est là que la complicité des autorités peut jouer. En effet, certains remettent en circulation les véhicules saisis. Quand ce ne sont pas des véhicules volés, comme récemment avec ce policier de Sulawesi pris en train de revendre des voitures initialement volées avec de faux BPKB fabriqués par la police elle-même.

Selon Yayat Supriatna, l’occurrence de ces pratiques est d’autant plus importante dans les régions isolées où la supervision des autorités est minime et le respect des règles accessoires.

Ainsi, des journaux locaux ont rapporté récemment les cas de deux-roues volés dans les villes pour être revendues sans papiers à des compagnies exploitant l’huile de palme dans des régions isolées.

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