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Base : la tête de pont du skate en Asie

Quatre Français et un Espagnol, pour un skate-park. William Papet, le père, l’investisseur qui a senti depuis dix ans l’intérêt des Indonésiens pour le skate ; ses deux fils, Guillaume, skater sponsorisé sur la scène indonésienne et Nikolas, étudiant en marketing ; Jean-Sébastien, moniteur, diplômé d’état de skateboard (la France est le seul pays à délivrer ce diplôme) ; Gonzalo, le partenaire espagnol, passionné de sport de glisse.
Un « skate-park » qui ouvrira ses portes en mars, autrement dit un espace dédié à la pratique du skateboard, du BMX (vélo pour faire des acrobaties) et du roller. 1200m² d’espace couvert à Kuta (Istana Kuta Galeria) avec une vraie école de skate et de vrais moniteurs dans un décor urbain (escalier, rampe…) et un autre plus acrobatique avec wall-ride (mur sur lequel on reste collé par la force centrifuge), bol avec craddle (structure en forme de bol pour faire le grand-huit)… Le tout agrémenté de vestiaires, douches, bar, librairie consacrée à ces sports de glisse urbaine et même une infirmerie pour respecter les standards internationaux. « C’est important d’avoir un nom, d’être reconnu par les autres pratiquants quand on veut lancer un projet de skate-park », précise Guillaume, ajoutant que le projet représente vraiment un besoin dans la mesure où il est interdit de pratiquer le skate dans les centres commerciaux et dans la rue où on se fait invariablement arrêter par les Satpam ou les policiers.
Là où le projet surprend par son ampleur et son ambition, c’est quand Jean-Sébastien entre en scène. Manager et initiateur du skate-park d’Hossegor, une vraie signature dans le domaine, il arrive tout droit de la mecque française des sports de glisse au point qu’on la surnomme à présent « la Glissicon Valley » en raison de l’installation ces dernières années de toutes les sociétés et industries françaises liées à ces sports. « Comme dans tous les secteurs d’activités, on assiste à des fusions-acquisitions, les sociétés leader dans le surf s’intéressent de plus en plus au skate, sport urbain qui offre beaucoup plus de débouchés en terme de volumes de vente dans le domaine de la chaussure, des vêtements et des accessoires, expose avec clarté le consultant technique . A l’instar du surf, le skate relève plus d’une culture que d’un sport, héritée de jeunes rebelles des années 60, les Z-boys californiens. Une culture très strictement encadrée par le marketing, explique-t-il. Comme le marché des pays occidentaux est assez saturé, toutes ces sociétés de la glisse lorgnent vers l’Asie, c’est la raison de ma présence ici ». De Bali, la mecque asiatique du surf, il ambitionne avec le reste de l’équipe d’en faire aussi la mecque du skate pour rayonner ensuite dans le reste de l’Asie et permettre aux entreprises occidentales de pénétrer ce marché. Cela est possible et a été démontré pendant le Kuta Karnival, où le
skatepark mobile de BASE a accueilli un représentant du World Cup of Skateboarding, ainsi que des « riders » internationaux provenant d’Australie et de Malaisie. De nombreux sponsors se sont deja lancés dans cette voie avec BASE tel que : Honda Motors, Billabong, Harry’s hotel, Volcom, 69 Slam et autres. Affaire à suivre.

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