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BALIYONCE : C’EST FOU L’OUVERTURE D’ESPRIT EN THAILANDE !

Baliyonce, c’est le nom de scène d’Irwan Priyatno ! Ce ladyboy haut en couleur met un point d’honneur à ressembler à son idole. Longs cheveux blonds, bouche pulpeuse, yeux charbonneux, rien n’est mis de côté ! Danseur dans le célèbre bar gay Mixwell, à Seminyak, cette diva excelle aussi dans l’art du maquillage…

Tu es donc aussi maquilleur ?
Oui, je travaille pour certains artistes indonésiens, pour des mannequins également mais surtout, c’est moi qui m’occupe des maquillages des danseurs à Mixwell.

Comment es-tu arrivée à Mixwell ?
Depuis 2003, je vis à Bali, un soir je suis sorti en femme à Mixwell et la gérante m’a repéré. Très jeune, je me suis rendu compte que mon corps n’était pas celui que je voulais, ça m’est tombé dessus dès l’école primaire, je voulais devenir femme. Aujourd’hui, à 31 ans, je m’assume complètement et mon travail m’aide à m’épanouir. Les gens adorent Mixwell pour le show que font les garçons, dont je fais dorénavant partie. Depuis, presque tous les soirs, je me transforme. Je suis drag queen et ça me permet d’être complètement moi.

Tu te sens toi… Parce qu’en dehors de Mixwell, c’est différent ?
J’essaye de rester moi-même partout. J’avoue qu’à Bali, c’est plus simple que dans ma ville natale. Je suis originaire de Banyuwangi, à Java, là-bas, la discrimination est omniprésente, les ladyboys sont clairement sous-estimés et dénigrés. Ce choix de vie pourrait me coûter la mienne. C’est bien triste, c’est d’ailleurs en partie pour ça que je suis venu à Bali. J’ai eu l’occasion d’aller à Bangkok, c’est fou l’ouverture d’esprit qu’il y a en Thaïlande.

Tu as été en Thaïlande, tu y faisais quoi ?
Je faisais ce qu’on appelle des performances, c’est-à-dire des shows de pole dancing. J’ai aussi bossé à Singapour. C’était, dans les deux cas, l’opportunité de me faire connaitre.

Dans ce monde de paillettes, arrives-tu à concilier vie sentimentale et vie professionnelle ?
Ce n’est clairement pas évident, notamment par rapport à mon rythme de vie. Je travaille de nuit, je me repose le jour quand le monde vit finalement. Nous faisons des rencontres au Mixwell, mais c’est comme partout, ça n’aboutit pas forcément à quelque chose. Mais bon, pour ça, finalement, peu importe qui l’on est…

Morgane Pareille

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