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MON BALI par Putu Louis Compostel

Pourquoi Bali ?
Je suis né à Bali. Ma mère est venue de France il y a plus de 35 ans, c’est l’une des plus anciennes résidentes étrangères de Bali. Elle a fait la rencontre de mon père qui est balinais et peintre à l’époque et est restée ici par amour envers mon père et sa culture. J’ai quasiment toujours vécu à Bali. Ce sont mes origines. L’endroit le plus vivable, je dirais. J’ai eu l’occasion de vivre pendant un court moment à Jakarta, en France, en Australie mais j’ai le sentiment d’être à la maison seulement à Bali. Cela représente très bien ma personnalité, aussi bien que Nusa Dua où je réside actuellement.

Que fais-tu dans la vie ?
Je me suis lancé dans la production de croissants il y a à peine 1 mois. Je fais chez moi trois différentes gammes de croissants. Je les distribue aux particuliers et aux petits warung pour l’instant.

Peux-tu nous parler plus en détails de ton activité ?
La gamme varie en fonction du prix et la qualité des ingrédients. La première gamme est un croissant à la française avec la pâte fine et le beurre de qualité dont le prix par unité est de 10 000rp. La seconde est de l’ordre de 4000-5000rp. Et la troisième est destinée à la vente dans des petits warung qui ciblent des travailleurs d’hôtels ou des chauffeurs. Le croissant de la troisième gamme est plus sucré pour correspondre aux gouts des Indonésiens et bien sûr beaucoup moins cher, c’est-à-dire autour de 2 500rp par unité. Cela permet d’introduire des produits occidentaux sur le marché local.

Tu sembles bien connaître la culture et les habitudes balinaises, mais en tant que métis, ne t’es-tu jamais senti rejeté par la communauté locale ?
Je dirais plutôt non. Bien que j’aie eu certaines difficultés car il est vrai que les locaux peuvent être très conservateurs en ce qui concerne leur culture, j’ai su m’adapter. J’ai grandi dans la famille de mon père qui est 100% balinaise. Je me suis fait de très bons amis à l’école. En somme, j’ai tout fait comme les Balinais, la seule différence c’est que je parle français en plus.

Comment a changé Bali et la société balinaise en 20 ans ?
Enormément ! C’est devenu un centre commercial maintenant. Avec l’afflux de l’argent, même les Balinais commencent à transformer leur religion en sorte de démonstration. Il s’agit de faire une cérémonie plus belle que le voisin, avoir un sarong plus cher et autres bêtises de ce type. Il faut toujours être meilleur et il y a même un proverbe balinais qui dit : « On est joyeux de voir les autres souffrir. Et on souffre en voyant les autres joyeux ». C’est devenu une réalité maintenant.

Peux-tu nous conseiller quelques bonnes adresses à Nusa Dua ?
Je vais essentiellement dans des warung peu connus des expats. J’aime beaucoup le Nasi Banjar sur la Jalan Siligita. C’est un petit warung très connu parmi les Balinais qui fait beaucoup de plats balinais à base de porc. Je mange souvent aussi à Warung Liku 3 qui cuisine du poulet betutu de manière très spéciale. A goûter absolument ! Enfin, pour prendre un dessert je vais chez Ibu Luli. Ils font d’excellents es teler, qui est une mixture de noix de coco avec de la glace, du lait concentré, de l’avocat, de la gelée et du jacquier.

Comment aimes-tu passer ton temps ? As-tu des endroits préférés ?
Je passe beaucoup de temps à la maison. Je sors rarement prendre un verre et je n’ai pas forcément des endroits préférés. J’aime en général où j’habite.

Donc Bali, ça reste le paradis pour toi ?
C’est ma maison. Disons que ma vie me correspond totalement. J’aime l’endroit où je vis, ma maison, ma compagne. C’est tranquille. Je ne peux pas souhaiter mieux donc oui, c’est le paradis pour moi.

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