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MON BALI par Jean-Marie Chauchet

Pourquoi Bali ?
Après 25 ans en Nouvelle-Calédonie, je rêvais d’Asie et aussi un peu de me rapprocher de la France. Après être venu en vacances à Bali plusieurs fois, nous avons décidé de nous installer ici il y a 4 ans et demi avec nos enfants. Nous avons à la fois choisi l’Indonésie parce que c’est sans doute l’endroit le plus accueillant et le plus souple en Asie, et nous avons eu aussi un immense coup de cœur pour le peuple balinais.

Que faites-vous actuellement à Bali ? 
Je travaille pour une société de rénovation et de services dans le bâtiment. Essentiellement dans le milieu français mais aussi pour des Australiens.

Est-ce que la nature est aussi belle à Bali qu’en Nouvelle-Calédonie ? 
Totalement différente et incomparable. Autant la mer en Calédonie est un véritable terrain de jeu grâce au lagon qui cerne cet immense territoire, autant à Bali la mer ne réjouit que les surfeurs tant elle est brutale. A Bali, je m’intéresse à l’intérieur des terres, je participe parfois au HHH et c’est le meilleur moyen de découvrir la jungle et les rizières. Et puis j’ai eu la chance de faire pas mal de raids à moto avec Archipelago Adventure, à Bali et Java, l’Indonésie est vraiment un pays où on part à l’aventure, totalement dépaysé. Un de mes coins préférés à Bali, c’est du côté de Munduk, les rizières et les cascades sont très belles là-bas.

Qu’avez-vous découvert à Bali ?
Moi-même, je crois bien. Comme je n’étais pas très bien dans mes baskets, je me suis mis à méditer tout seul, ça m’a propulsé à force d’en entendre parler. Ensuite, j’ai utilisé Insight Timer, c’est une application de méditation, en plusieurs langues et avec différentes techniques, qui a été créée par quelqu’un qui vit à Bali, très utile, je vous la recommande.

Est-ce que la manière de s’amuser à Bali est différente de la Calédonie ?
Pour être honnête, je trouve la Calédonie plus simple et directe. Là-bas, on débarque chez les potes, on mange, on boit, et on finit toujours une bonne soirée en dansant et en riant. Ici c’est différent, un peu plus pouët pouët, mais j’ai quand même une vraie super bande de potes très cools avec qui on se marre bien.

Alors, est-ce que vous sortez quand même ?
Oui bien sûr. J’aime bien aller au coucher du soleil au Koko Loko, c’est un petit bar sur la plage de Berawa après le Finn’s, on boit des bières pendant que les enfants se baignent. C’est un endroit de rencontres. Sinon, je suis sensible à la décoration et à l’atmosphère que Gonzalo a su créer dans ses endroits, la Brisa, la Favela, la Laguna, il a du talent, ça incite à la rêverie. C’est fait de bric et de broc avec des matériaux de récupération et de brocante, beaucoup de ferraille, il y a une identité forte.

Et du côté des restaurants ?
Pour moi, c’est Aurélien et Tresia qui tiennent le warung Gouthé à Berawa. Le plat du jour est toujours exceptionnel. C’est une chose d’avoir fait ses classes dans l’école de Paul Bocuse à Lyon, c’en est une autre de mettre autant d’amour et de passion dans une assiette. Je me réjouis qu’ils ouvrent d’ici deux ou trois mois le soir en fin de semaine. Une autre adresse que je voudrais aussi conseiller, c’est Merah Putih, j’aime bien la manière dont ils réussissent à amener la cuisine indonésienne vers la gastronomie, sans trop se la raconter. Et puis une petite mention aussi pour le warung Bro sur Jl. Batu Bolong, un petit warung tenu par un Français qui propose une cuisine fusion teintée de chinoiseries.

Avez-vous quelques artisans et boutiques à nous recommander ?
J’adore chiner dans la rue des antiquaires, chez Federico (NKR). C’est un suisse polyglotte qui a plusieurs gudang remplis à ras bord de mille choses pour meubler une maison. Pour les bijoux, je recommande Dewa Silver (Jl. Pantai Berawa, Gg. Alamanda au 081 238 154 95) très bons prix. Et pour les artisans, j’aime bien le travail précis d’un soudeur qui s’appelle Mamat (Jl. Kedampang Tél. 081 236 301 004). Et je n’oublie pas non plus un graphiste très doué, la société s’appelle Anakita pour vos logos et flyers (Jl. Babakan, tél. 081 310 691 742).

Alors Bali rime avec paradis ?
Les débuts n’ont pas été faciles, je me suis même sincèrement demandé pourquoi j’avais quitté la Calédonie tant l’énergie de Bali est particulière et forte. A Nouméa, on ne se remet pas en question, tandis qu’ici, c’est tout le contraire, on se demande si on va y arriver, on n’est pas à l’aise. A présent, je réalise que c’est une étape de ma vie qui m’a ouvert et complété, et dont j’avais besoin pour grandir. Je suis très heureux de vivre ici.

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