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MON BALI par Indah Venusia

Pourquoi Bali ?
Je suis arrivée en 2001 avec une bourse pour étudier l’anglais à l’université Udayana de Bali. Ma mère ne voulait pas que je vienne ici. Depuis Jakarta et à ses yeux, Bali est considéré comme un lieu de perdition, elle avait peur que je mette à boire et que je consomme de la drogue. Donc, j’ai dû subvenir à mes besoins depuis le début pour rester à Bali. Après la première bombe, il n’y avait plus du tout de travail ici donc je suis partie à Yogyakarta jusqu’en 2010, et après je suis revenue ici. J’y suis aimantée, c’est vraiment mon foyer. Contrairement à Jakarta où on juge beaucoup sur les apparences, ici il suffit de montrer ses qualités et de travailler, et on réussit.

Que fais-tu ?
Je travaille pour un Australien, je suis creative manager à The Lawn, un restau lounge de Batu Bolong qui vient d’ouvrir ses portes en décembre. Je m’occupe de la déco et de la musique. Avant, pour la même entreprise, j’ai été entertainment et music manager pour le Single Fin Uluwatu.

Où sors-tu écouter de la musique à Bali ?
Ma culture musicale est plutôt underground : hardcore punk, metal, rockabilly… Avant on avait un lieu à Kuta dans Poppies Lane 2, c’était le Twice Bar mais il n’a pas pu renouveler son contrat parce que les locations de fonds de commerce montent à cause des convenience stores, Circle K et autres. Maintenant, on organise nos événements à Rumah Sanur (Jl. Danau Poso n°51 A) ou bien au Taman Baca Kesiman (Jl. Sedap Malam n°234 dans l’ouest de Denpasar). On en profite aussi pour monter des événements caritatifs régulièrement. Ce sont aussi des lieux de relais pour la lutte contre la poldérisation de la baie de Benoa.

Et pour ton look original, il y a des magasins spéciaux ?
Ca s’appelle pasar kodok, notre marché des grenouilles, c’est votre marché aux puces. Il y en a un grand le long de la Malboro le soir, vers le croisement avec Mahendradatta. Difficile de dépenser plus de 10, 20, 40 000 roupies. Avoir un bon look, c’est pas une question d’argent, mais de bonne combinaison. Mais je travaille aussi un peu pour une marque branchée balinaise qui s’appelle RMBL, parfois je porte leurs accessoires.

As-tu un studio à nous conseiller pour le tatouage ?
En Indonésie, le tatouage n’est pas autorisé au lycée alors j’en faisais des temporaires. Ma mère m’avait menacé de me chasser de la maison si je revenais avec un tatouage. Maintenant que je suis adulte et que je la soutiens financièrement, elle est devenue plus tolérante (rires). C’est difficile de conseiller un studio de tatouage, il y a plein de critères dont bien sûr le style de l’artiste qui va exécuter son œuvre sur vous. J’aime bien Julie de Bold and Bright Tattoo and Design (Jl. Subak Canggu, à côté de Pretty Poison) ou bien David de Mad Ink Tattoo Parlour à Kuta.

Et pour la nourriture, tu as aussi des adresses underground ?
J’ai voyagé un peu partout en Europe et même au Japon, mais je reste une femme asiatique et indonésienne, je n’aime ni le pain ni les sushis. En revanche, je suis une vraie fan de street food, je vais surtout sur Jl. Nangka. à Denpasar. Et sinon, je vous conseille le warung Sederana sur la By Pass Sanur et mon préféré, toujours à Sanur, mais il faut y aller le matin, c’est le Warung Nasi Bali Men Weti (Jl. Segara Ayu).

Alors Bali, c’est le paradis ?
Je dirai qu’on y survit mieux qu’ailleurs. On plante et ça pousse. Je vis au milieu de gens qui se soutiennent, on a un fort réseau, on fait beaucoup de choses ensemble et je trouve les gens vraiment sympas à Bali. Je ne rate jamais la célébration de Galungan avec les copains balinais, on prie ensemble et après on se partage les fruits.

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