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Bali Home Immo : ce petit temps d’avance qui fait la différence

On a souvent lu et entendu ces derniers temps que la bulle immobilière de Bali avait explosé. De nombreux articles dans la presse locale ont souligné cet état de fait indéniable, surtout depuis le début de l’année, mais certains, de par la spécificité de leur marché, continuent d’afficher un optimisme inoxydable sur les perspectives foncières de l’île. Le Français Christophe Borelly, 39 ans, à la tête de Bali Home Immo, en est un exemple parfait. Cet entrepreneur d’origine nantaise nous explique pourquoi, avec un marché spécialisé dans la clientèle étrangère, et tout spécialement française, son entreprise est loin de connaître la crise…

Nous savons bien qu’à Bali, le temps opère la sélection. Durer est un gage de réussite. Et pour durer, il faut avoir les bonnes idées. Et si possible, les avoir avant les autres. Christophe Borelly connait Bali depuis 1999, période à laquelle il venait ici fréquemment pour ses affaires de grossiste en textiles et vêtements. Lui qui avait été marchand de biens précédemment en France – il s’était fait une spécialité de rachat de colonies de vacance sur le littoral – a bien compris à cette époque que le marché immobilier de Bali était un secteur prometteur pour qui saurait y apporter sérieux et compétence. Alors, il a fini par laisser tomber les rouleaux de tissus pour se remettre à son premier métier. Tout d’abord en démarrant la construction de deux villas en 2002 à Petitenget, pour voir, pour prendre la température… Malheureusement, comme pour beaucoup d’autres à cette époque, l’attentat islamiste de 2002 va avoir des conséquences presque fatales sur ses projets. Mais quand on est dans la pierre, il faut savoir être patient. « Il n’y avait plus personne à Bali. Cela tombait plutôt mal car nous avions une démarche locative et il nous a fallu attendre que le marché des touristes et résidents étrangers remonte  », se remémore-t-il aujourd’hui.

Et la patience finira par payer. Le marché ayant repris, Christophe Borelly se remet à la construction. Quelquefois, il doit également chercher des terrains pour ses clients et il se fait petit à petit une spécialité de la zone de Canggu. En 2008, son carnet de commandes est rempli de villas à construire et les affaires croissent d’année en année, jusqu’à la création de Bali Construction en 2010, puis celle de Bali Home Immo qui regroupe depuis 2012 toutes les activités de sa société. « Nous n’avons pas besoin de faire de la communication. Le bouche-à-oreille nous suffit amplement  », précise-t-il. Depuis toutes ses années, il dit ne pas avoir ressenti de « coup de mou » sur la construction même s’il note que le marché du bâti s’est considérablement développé ces derniers temps, « probablement en raison des prix des terrains », analyse ce constructeur qui a près de 25 villas à son actif sur un créneau de moyenne et haute gammes. « La plus grande villa que nous ayons construite faisait 700m2 », justifie-t-il.

Un petit coin de paradis qui rapporte

Avec une moyenne de cinq chantiers par an, les villas Bali Home Immo se portent bien. « Nous n’avons pas l’ambition de développer nos capacités au-delà. C’est un métier sérieux. Nous refusons même des projets. Par exemple, lorsque le chantier nous emmène hors de notre zone d’activité de prédilection. Si nous voulons être efficaces, nous ne pouvons nous permettre de courir dans tous les sens pour gérer les chantiers  », concède-t-il avec le pragmatisme qui le caractérise. Si Bali Home Immo ne fait pas de conseil en investissement, du moins en service payant, Christophe Borelly affirme qu’il n’est jamais avare d’un bon conseil pour ses clients. Dans ce métier où il faut inspirer confiance, il semble effectivement avoir tous les atouts nécessaires et la personnalité « avec les pieds sur terre » qui va bien. Connaître son métier et parler avec bon sens seraient donc la clé de la réussite pour ce professionnel qui s’est fait une spécialité d’un business, ici à Bali tout particulièrement, où le client arrive avec des rêves plein la tête.

« Les gens viennent me voir avec des étoiles dans les yeux. Ils veulent un petit coin de paradis, qu’ils amortissent dans un premier temps, puis qui rapporte. On conseille les gens sur le type de construction, ce qu’il faut avoir pour être compétitif sur le marché locatif, les standards en vigueur ici. Ils nous exposent leurs besoins, nous leurs montrons un cahier des charges réaliste  », détaille-t-il. Spécialiste de fait du marché des Français qui rêvent de leur villa à Bali car « les Français préfèrent travailler avec d’autres Français » selon lui, il affirme offrir « un système de rendement à 13% avec un amortissement entre 6 et 8 ans. » Dans le cas des leases à 25 ans plus les extensions, qui peuvent aller jusqu’à 40 ans, la marge reste donc confortable pour ensuite recevoir les bénéfices de son investissement. Et puisque la maison sera perdue à la restitution du terrain, « nous ne sommes pas dans du patrimonial, il n’y a pas d’affect  », affirme-t-il sûr de lui.

Des transactions entre étrangers pour la majorité

Les activités de Bali Home Immo couvrent aussi le marché locatif pour lequel l’agence française s’est faite une spécialité des résidents étrangers en séjour longue durée, un an minimum. Pas question de locations de vacances donc, ni de management de villas, à l’exception de celles construites par Bali Home Immo, dit-il. La clientèle est constituée d’Australiens, d’Européens, de Russes, très peu d’Indonésiens. Alors si la bulle de l’immobilier à Bali a éclaté et qu’il y a sans doute une crise du logement pour la population locale, c’est sans doute parce que le prix des terrains est trop haut. C’est pourquoi les maisons se vendent maintenant, affirme Christophe Borelly. Il n’y aurait même jamais eu autant d’acheteurs à Bali. « On est dans un marché qui s’équilibre, qui arrive à maturité. A Oberoi, à Petitenget, ça ne grimpera plus. A Canggu, il y a encore une belle perspective pour cinq ans. Et puis, il y a ce basculement inéluctable sur le bâti. Des transactions entre étrangers pour la majorité. Les notaires sont unanimes pour le dire. C’est mon analyse sur le marché de Canggu que je connais bien  », synthétise-t-il.

Avec une moyenne de trois transactions par mois, les employés de l’agence, au nombre de 5, n’ont pas le temps de somnoler. Sur les chantiers, c’est près de 60 ouvriers que la branche construction de Bali Home Immo emploie à l’année. Pour cet homme dynamique tout en manières posées et au contact facile, « tous les indicateurs sont au vert. Bali reste un Eldorado, mais pas pour les amateurs. » Et puis, il n’y a jamais eu autant de Français qui viennent s’installer ici. « On conseille nos clients, on les oriente, d’ailleurs pas forcément vers les villas. Comme nous sommes investisseurs, nous nous devons d’avoir une bonne lecture de Bali, d’avoir ce petit temps d’avance qui fait la différence  », ajoute-t-il. Et de conclure, en forme de déni de l’ambiance morose qui se serait emparée de l’immobilier à Bali : « Si nous, en France, nous avons eu nos Trente Glorieuses après la dernière guerre, les Trente Glorieuses de cette région du monde, c’est ici et maintenant, nous sommes en plein dedans, et même pas encore à la moitié. »

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