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MON BALI par Brescia Bercane

Pourquoi Bali ?
Avant de partir pour Bali, j’avais envoyé une tonne de candidatures à l’international. Je voulais explorer, respirer d’autres cultures et en France, je me sentais oppressée et pas tellement à ma place. Après plusieurs envois de CV auprès de Manish Arora, j’ai finalement réussi à intégrer cette maison de couture à New Delhi. Mon travail était ce que j’avais toujours rêvé de faire. Je faisais des imprimés toute la journée pour le prochain défilé et j’adorais ça ! Mais même si l’Inde m’a toujours passionnée, je n’ai pas du tout aimé la vie quotidienne là-bas. Et puis un jour, j’ai reçu un email d’une marque à Bali me proposant un travail en tant que directrice artistique.
Je n’ai pas hésité une seconde ! En arrivant j’ai eu le coup de foudre. C’était une évidence, une explosion de lumière, de liberté et d’énergies positives. J’avais enfin trouvé ma place, quel bonheur !

Que faites-vous actuellement à Bali ? 
J’ai quitté le poste que j’avais en arrivant et je suis maintenant la créatrice de ma propre marque de beachwear : Brescia Bercane. J’ai toujours voulu faire mes propres créations, être libre dans mon travail et en vivre. C’est un an après être arrivée à Bali que j’ai commencé à dessiner La Berbère et Nagua et c’est là que j’ai eu le déclic. J’avais envie de faire imprimer ces dessins sur tissus et d’en faire des paréos ici. Depuis, je mène la vie dont j’ai toujours rêvé : soleil, créativité, beauté du paysage et des gens.

D’où vous vient votre inspiration ? 
Mon inspiration vient la plupart du temps des ethnies de tous pays confondus et des vieux textiles folkloriques. Les Samburus, Masaïs, Berbères en Afrique ou même les Cobra Gypsies au Rajasthan, tous les visages de ces femmes faisant parties des tribus m’inspirent. Elles ont dans leurs regards et dans leurs traits marqués, quelque chose que les Occidentales non pas. C’est l’exotisme, les traditions primitives, leurs histoires, parfois leurs souffrances qui m’intéressent. Pour l’été prochain, je me suis focalisée sur l’Afrique. Les visages que je dessine proviennent à la base de très vieilles photos, puis je les réinterprète à ma façon et crée un univers éclectique avec ce qui me passe par la tête : une Berbère avec un collier de pastèque et un turban vichy style 50’s. Les bijoux sont aussi très importants. Concernant mes références artistiques j’en ai aussi plusieurs comme Matisse, Naomi Okubo, Riikka Sormunen ou Baudelaire.

Avez-vous un restaurant préféré ?
C’est la question piège pour celui qui habite à Bali !! Beaucoup trop de restaurants sont mes préférés. Pour en dire un ou deux, je dirais le Maï Taï, un très bon restaurant tahitien. C’est un délice pour ceux qui aiment le parfum du gingembre et le poisson cru. L’autre est le Kebun à Ubud, cuisine méditerranéenne, c’est là où j’ai mangé la meilleure tarte citron meringuée.

Et pour le shopping, vous avez des adresses à nous donner ?
Pour être honnête, je ne fais quasiment pas les magasins à Bali. Je préfère les friperies à Paris. Sinon, je reste très simple et je m’achète des petites robes en coton.
Je vais tout de même chez Kim Soo qui fait partie des magasins que j’adore, et Yoli & Otis, sur la Jl. pantai Berawa, également pour ses tons naturels.

Avez-vous des lieux favoris à Bali, pour un weekend entre amis, en amoureux ou pour vous retrouver au calme ?
Beaucoup de lieux favoris oui ! Nous avons tellement de paysages différents à Bali, nous sommes chanceux pour ça ! Un week-end entre amis, je recommande La Joya.
Ce lieu possède une vue splendide sur l’océan et sur l’une des plus belles plages de Bali, celle de Balangan. Pour me retrouver au calme, j’aime aller à Ubud, à Swasti Eco Cottage. En amoureux, il faut aller à Bali Eco Stay à Tabanan ou encore à Taman Sari tenu entièrement par une famille balinaise. Le Moding Plantation à Munduk est parfait aussi pour se retrouver perdu dans les cultures de café et d’hortensias et … dans la brume !

J’en déduis que Bali rime avec paradis ?
Je pense que Bali était justement un paradis dans les années 60, l’époque du KKK (Kaboul-Katmandou-Kuta). Et en tant qu’étranger, on garde souvent cette image, mais une fois qu’on comprend le Bali d’aujourd’hui, c’est tellement différent ! Toutes ces constructions qui détruisent les rizières et qui désacralisent Bali et ce fléau qu’est le plastique, l’île n’est pas conservée comme il faudrait qu’elle le soit. Il y a encore beaucoup de blocages par rapport à l’écologie, mais je ne perds pas espoir qu’elle redevienne le paradis d’antan !

Propos recueillis par Morgane Pareille

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