
A seulement 25 ans, Audrey, d’origine guadeloupéenne, vient de lancer sa ligne de maillots de bain baptisée Petite Terre. Et c’est bien Bali, qu’elle découvre par hasard, qui va lui donner une chance de réaliser son rêve de gamine, devenir entrepreneur. Mais pour l’enfant des îles, l’objectif n’est pas seulement d’assurer le succès de ses pièces confectionnées à partir de matières recyclées. Non, Audrey voit beaucoup plus grand puisqu’elle souhaite sensibiliser les Balinais à la protection de l’environnement et aider sa nouvelle terre à recycler ses déchets. Vaste projet.
« Je devais rester dix jours, je suis restée un mois. » Audrey se rend pour la première fois à Bali en 2011 alors qu’elle est en année de césure en Australie. Invitée par son cousin résident sur l’île, elle découvre « sa bonne énergie » et en tombe amoureuse. « Je suis repartie frustrée. Je n’avais pas tout vu. Il fallait que je revienne, quelque chose m’attirait. » Elle revient donc sur l’île pour un stage de six mois pendant lequel elle aide un couple allemand à monter une marque de planche de surf en bois… Avant de repartir à Biarritz. « J’étais complètement perdue. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Du coup je suis partie m’occuper des tortues à Hawaii pendant un mois et demi ! »
Quand elle revient, c’est l’hiver, tous les copains sont déprimés et au chômage. « Du coup, je me suis mise à écrire un business plan. » Depuis gamine, elle sait qu’elle sera entrepreneur, mais n’a jamais fait d’école de stylisme. « Créer une marque de maillots de bain n’était pas évident, même si je savais que je voulais travailler sur un projet en rapport avec l’océan et en respectant l’environnement. » Elle fait alors quelques essais avec une petite couturière et prépare son retour à Bali pour trouver une usine de fabrication. « Produire en Guadeloupe n’était pas possible. Je savais que Bali était le meilleur endroit pour me lancer. C’est un super coin pour produire mais également une plaque tournante du tourisme. On rencontre plein de gens de toutes les nationalités. »
En attendant, elle investit personnellement pour la plantation de cocotiers sur la colline d’Uluwatu, des arbres qui servent à filtrer les eaux usées des commerces aux alentours afin de protéger l’océan… La protection de l’environnement à Bali ? Un vaste projet mais qui ne fait pas peur à Audrey : « Travailler à Bali, cela peut être très dur, stressant et tu peux vite te décourager, mais j’ai décidé d’y croire, c’est la clef pour tout dans la vie ! »