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Attention ! Alcool frelaté…

Attention ! Alcool frelaté…

Les nouvelles règles mises en place pour contrôler l’importation d’alcool ont non seulement rendu les prix inabordables mais ont aussi ouvert les portes à la vente d’alcool frelaté… Les trafiquants sont peu scrupuleux des méthodes de distillation ou des ingrédients utilisés, tant que le produit fini ressemble suffisamment à l’original. Ainsi retrouve-t-on des produits de nettoyage mélangés à des lotions après-rasage, des antiseptiques et même du méthanol dans l’analyse de ces faux alcools. Je vous propose une brève analyse des dangers encourus…

Les bases – Un alcool distillé contient de l’éthanol, résultat de la distillation de grains, fruits ou légumes fermentés. La bière et le vin sont des alcools fermentés mais non distillés. Grosso modo, l’alcool distillé est produit par une séquence de trois étapes :

Préparation « chimique » de la matière première (grain, fruit, etc.), soit en la faisant chauffer, soit en y rajoutant des enzymes.

Fermentation par levures pour former un mélange eau et matière première concassée qui atteindra à peu près 10-14 % d’alcool. Au dessus de 15 %, la plupart des levures ne peuvent plus se reproduire et la fermentation s’arrête.

Séparation de l’alcool, de l’eau et autres résidus de fermentation par distillation pour obtenir un produit pur avec un taux d’alcool élevé.
La distillation n’a pas vraiment changé depuis le 8ème siècle. Ce qui a changé, ce sont les méthodes de préparation des matières organiques, la finition et le marketing du produit distillé.

Les dangers – Ils sont nombreux et difficiles à déceler avant qu’il ne soit trop tard… D’abord il faut s’assurer qu’une bonne hygiène a été observée pendant la préparation. Ensuite, il faut s’assurer que la matière première et l’équipement utilisé pour distiller sont de bonne qualité. Les plus gros dangers pour le consommateur viennent de la matière première utilisée. Très souvent, les trafiquants distillent du méthanol, souvent mélangé à d’autres solvants, (produits de nettoyage, etc.), pouvant causer cécité, problèmes irréversibles au foie et au cerveau, paralysie, coma, voire même mort. Il est important de noter aussi que tous les produits de distillation ne sont pas égaux. Ainsi, par exemple, les premiers 5% de la production contiennent le pourcentage d’alcool le plus élevé, alors que les derniers 10% sont des résidus lourds qui ne doivent pas être mélangés. L’alcool distillé, consommable, est donc recueilli entre les premiers 5% et les derniers 10%. Le trafiquant, intéressé uniquement par le côté lucratif de l’affaire s’en soucie peu et mélange le tout…

Que faire ? – Le prix, le point de vente et l’emballage sont souvent des bons indices. Les grandes surfaces et les revendeurs connus sont plus à même de ne pas vendre d’alcool frelaté. Examinez la qualité des bouteilles et des étiquettes. Cherchez les malfaçons,
faites attention aux marques inconnues et ne pensez surtout pas qu’en prenant « juste une gorgée », vous soyez hors de danger…

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