Au milieu de la panique que crée l’éruption du mont Agung à Bali dans les milieux du tourisme, toutes sortes de réflexions font surface.
Après la méthode Coué qui a consisté à dire que les touristes étrangers recommençaient à remplir les avions qui se posent à Ngurah Rai sur la foi de comptages pas très clairs, après la satisfaction affichée de voir les touristes nationaux envahir la plage de Kuta comme tous les ans, c’est maintenant les touristes de l’ASEAN qu’on appelle à la rescousse.
Comme à chaque fois qu’une crise met à bas le tourisme à Bali, le ministère du Tourisme indonésien se tourne vers les vacanciers des pays voisins, supposés répondre présents plus facilement à cause de leur proximité.
“Nous voyons du potentiel dans les touristes de Singapour, Malaisie, les Philippines, Brunei et Vietnam”, a dit hier la responsable de la promotion du tourisme indonésien pour ces pays au sein du ministère, Rizki Handayani Mustafa.
Elle a toutefois rappelé les difficultés d’attirer les Malaisiens à Bali par exemple, car nombre d’entre eux pensent qu’ils ne trouveront pas de nourriture halal sur l’île.
Comme le ministère tente de développer “dix nouveaux Bali” depuis quelques années afin de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et qu’un objectif de 18 millions de touristes pour l’an prochain en Indonésie vient d’être planifié, Rizki Handayani Mustafa estime donc qu’il faudrait faire une promotion ciblée de ces autres sites auprès des Malaisiens.
Selon elle, ils n’ont pas connaissance de ces autres destinations.
“Nous avons aussi besoin de distribuer des brochures sur le tourisme à Bali en Malaisie qui les informent sur les endroits où ils pourront trouver facilement de la nourriture halal”, a-t-elle précisé.
Rizki Handayani Mustafa estime également que Bali possède encore du potentiel de développement auprès des Singapouriens.
“Nous pouvons accroitre leur nombre facilement”, a-t-elle affirmé.
Selon elle, la proximité est le facteur déterminant pour faire venir ces touristes.
“Pour aider à la guérison du tourisme à Bali, nous devons regarder vers les marchés des pays voisins”, a-t-elle confié à l’agence de presse nationale Antara.
Pour concurrencer la Thaïlande, selon elle, le grand rival touristique dans la région, l’Indonésie doit approcher les compagnies aériennes et les tours opérateurs comme le fait la Thaïlande qui est depuis longtemps une destination majeure mondiale.
“Les acteurs du tourisme à Bali doivent être capables d’attirer les touristes étrangers qui visitent la Thaïlande”, a commenté Rizki Handayani Mustafa.
Elle a cependant reconnu que la durée moyenne de séjour des touristes de l’ASEAN n’était seulement que de 3 à 4 jours, mais que leurs dépenses étaient toutefois “encourageantes”.
Faute de grives…
D’après Antara.
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