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A la découverte de Flores

Alor est une petite île à l’extrême Est de Flores. Elle a une végétation luxuriante et la capitale n’est qu’une bourgade. Après quelques kilomètres de goudron cassé, si l’on veut traverser l’île, les pistes deviennent très sauvages. Je vois que l’homme a du mal à dompter cette nature, dénivelés impressionnants et glissements de terrain fréquents. Au menu, de la bonne latérite agrémentée de bons ravins. L’île est connue pour ces moko ou dong seng importés par les Portugais aux 16ème et 17ème siècles. Ces objets en bronze sont précieusement gardés par les chefs de familles. Ils s’en servent pour la « belis » ou dot de mariage. Les moko d’Alor sont de taille plus petite et mieux ouvragés que ceux de Pantar, l’île voisine. D’Alor, je prends une fois de plus le ferry qui fera le « laitier » et me déposera jusqu’à l’extrême Est de Flores, dans la ville de Larantuka. Il faut compter 24 heures de traversée en passant par Pantar, Lembata, Solor, Adonara et enfin Larantuka.

Me voici sur l’île des fleurs, ainsi nommée par les anciens colons portugais. Elle s’étire de chaque côté d’une route montagneuse de 650 kilomètres de long truffées de virages. Mariage réussi entre vallées et montagnes, Flores possède un littoral riche en couleurs et la beauté de la végétation ne laisse personne indifférent. Le côté le plus étroit de l’île ne doit faire que 5 à 6 kilomètres seulement et de là, je peux observer les côtes nord et sud à la fois. Les régions du Lio, du Ngada et du Manggarai sont très intéressantes sur les plans culturel et géologique. Beaucoup de maisons coutumières sont encore utilisées et les rites toujours d’actualité. Flores, c’est un rêve devenu réalité où l’on passe du sud au nord en traversant les montagnes. L’occasion de se baigner dans des cascades et des rivières superbes. C’est très agréable après les sueurs froides éprouvées à moto… Les chemins sont en effet bien étroits, glissants et les ravins vous narguent. Sans oublier les gens, sortant de nulle part, qui se demandent où va ce motard ! Enfin, certains villages, perchés sur les crêtes des montagnes, sont vraiment difficiles à atteindre.

Bien sûr, il y a le Kelimutu, le volcan aux trois lacs de couleurs différentes, mais le plus intéressant à découvrir, ce sont les villages alentour. Le Centre-Nord de l’île a une végétation particulière, des montagnes rasées un peu comme à Sumba. De Nbay, ville du Nord, je peux aller en une journée sur les montagnes du Sud. J’y découvre de grands objets traditionnels plantés au milieu des villages. Ce sont des objets de culte que l’on appelle Peo. Certains sont également posés au sommet des montagnes. On y accède par des sentiers très étroits qui garantissent frissons et panoramas exceptionnels.

Enfin, le département le plus vaste de Flores, Manggarai. Super pour la diversité de ses pistes, sa nature et son peuple charmant et tout ce que l’on peut y ressentir que je ne peux vous expliquer. Les villes de Ruteng et de Bajawa sont géniales pour leur marché et leurs environs. Ende enfin, où il fait très chaud, avec toutes ces montagnes autour qui nous invitent à l’aventure. Au programme : toujours des rivières, des cascades, des sources, les sourires et les rires des habitants qui vous offrent le café, la noix de coco ou le moke, une boisson alcoolisée de bienvenue. Je finis la boucle en rejoignant Labuhan Bajo, à l’extrême Ouest de Flores pour retourner sur Sumbawa Besar et rentrer à la maison. Oui ! c’est encore 6 à 8 heures de ferry en perspective. Départ tous les jours quand tout va bien.

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