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Mon Bali, par Jenni Daumec

Pourquoi Bali ?

En 2010, je prenais mes premières vacances en tant qu’« adulte », financièrement parlant. Avec une amie, nous souhaitions aller en Thaïlande mais, à cette période, ce n’était pas très safe. On a alors hésité entre le Mexique, le Cap Vert, sympa mais sans conviction. Au bout d’un moment, mon amie a proposé « Bali », timidement comme si elle disait une bêtise. Euh… Bali ? C’est dans quel pays ça ? Quel continent ? J’ai cherché des infos sur Google et nous avons trouvé des billets pas chers pour Jakarta. Deux mois plus tard, nous étions à Bali. Les quinze jours ont été compliqués car j’ai été prise d’une irrépressible envie de vadrouiller seule dans l’île, à l’aventure. La facilité d’échanger avec les gens, ce dialogue direct, cette sincérité, et ce lieu m’ont touchée peut-être parce l’Indonésie est un pays métisse, comme moi, un lieu de rencontres culturelles. Et puis, face à l’immensité de la nature, des rizières, de la jungle… je me sens toute petite et j’aime ça. A Bali, je suis stimulée en permanence par la nouveauté et la diversité et, surtout, je vis le moment présent. De retour à Paris après ce premier voyage, déprime. Je n’ai jamais autant pleuré (pour autre chose qu’un garçon en tout cas). J’ai donc quitté mon boulot et je suis revenue à Bali pour environ deux mois.

Que fais-tu à Bali ?

Je ne vis ni ne travaille à Bali, mais j’utilise depuis 4 ans tous mes congés pour venir en Indonésie. Quand je suis revenue de décembre 2010, j’ai créé mon blog Balisolo, depuis j’alimente ce site quotidiennement et conseille les voyageurs. Alors quand je suis ici, j’en profite pour rencontrer quelques guides que je recommande ensuite sur mon site, on discute pas mal et certains sont devenus de bons amis. J’ai aussi beaucoup d’amis « virtuels » indonésiens (de Java, Bali, Lombok, Flores…) rencontrés sur Facebook et avec qui j’échange régulièrement, mes voyages me permettent de concrétiser ces rencontres. J’ai aussi ma deuxième « famille » ici, à Amed, à l’est de Bali, j’aime passer du temps avec eux. Je passe aussi un temps fou avec mon ami Made Katchut à Amed qui collectionne et vend des pierres précieuses, voici son numéro : 08 21 47 90 82 11.
Ici à Bali, je n’ai pas besoin de « choses à faire », le simple fait d’être là me suffit. Je passe beaucoup de temps à observer cette vie qui m’entoure, je renouvelle mon énergie, recharge mes batteries avant d’enchainer avec ma vie en agence de communication à Paris. Bien sûr, j’essaye aussi de découvrir de nouveaux endroits que je ne connais pas encore pour Balisolo. Menjangan et Munduk sont mes prochaines destinations !

As-tu des adresses où tu aimes manger à partager ?

C’est compliqué car je n’aime pas les cacahuètes ni la nourriture épicée, autant dire que je ne viens pas ici pour manger ! Je ne suis pas une aventurière culinaire alors je fonctionne aux recommandations de mes amis ! Par exemple, dernièrement, avec Bilel, un ami français avec qui j’écris un guide sur Bali, lui-même blogueur
(lebaliblog.com/), j’ai découvert le Waroeng Soerabi Bandoeng (Jl. Dewi Sri), un resto de rue toujours plein à craquer qui propose des crêpes salées et sucrées javanaises. Il faut absolument y aller ! Pour les petits déjeuners, cette année je suis les conseils du blog « I Love You More Than Breakfast ». Récemment avec Shanti Travel, j’ai passé une journée avec une famille de Tabanan pour cuisiner et découvrir les modes de vie traditionnels de Bali. Nous sommes notamment allés au marché de Tabanan où j’ai découvert un légume en forme de tulipe blanc et rose, dérivé du gingembre qu’on appelle galanga, je crois. Puis nous l’avons cuisiné avec de l’ail et quelques épices en sauce, c’est un pur délice

Où vas-tu pour boire un verre ?

A Amed, on adore la musique. Chaque soir à tour de rôle, le Pacha Bar à Amed même, Amed Kedai à Jemeluk, le Wawa Wewe Beach sur la plage et le Moonshine à Bunutan proposent de la musique live avec un groupe local. C’est l’occasion de rencontrer du monde, locaux et internationaux, et de passer de bons moments. Je ne bois pas d’alcool alors c’est à l’atmosphère des lieux que je suis sensible. L’ambiance au Pacha est vraiment sympa et l’espace cosy, quand il n’y a pas de live music, il y a toujours quelqu’un qui improvise à la guitare pour des sessions acoustiques autour de la table. Derrière le Pacha Bar, il y a trois jolis bungalows familiaux qui donnent sur une petite palmeraie, si vous souhaitez rester dormir pour 150 000 rp. J’aime aussi aller manger un pancake ou boire un milkshake au Wawa Wewe Rock, à 10 minutes à scooter d’Amed. C’est un petit hôtel de 3 magnifiques bungalows perché sur la colline avec une belle piscine à débordement avec vue sur la mer, très sympa. Le mieux, c’est d’y aller pendant la saison basse à Bali, car il n’y a jamais personne.

Un endroit pour une escapade ?

Je ne suis pas romantique pour un sous et n’ai pas encore expérimenté un « Baliduo » mais je connais un endroit vraiment reposant et vrai dans la région de Tabanan, le Ketapang Estate. Le personnel respecte votre tranquillité mais sait se rendre disponible à qui souhaite découvrir « the real Bali ». Les alentours de Tabanan sont magiques et très peu fréquentés des touristes ! Mon ami y est Guest Relations Officer et, en tant que photographe par ailleurs, il saura vous faire voir ce que nous fantasmons tous de Bali : rizières, sourire et authenticité.

Bali, c’est le paradis ?

A mon avis, ce n’est pas sur Terre qu’il faut chercher le paradis. Mais pour moi, Bali, c’est une histoire d’amour. A la simple évocation de cette île, j’en suis émue. J’ai une relation presque sensuelle et charnelle avec Bali. C’est une île riche et fondamentalement humaine à tous les niveaux, elle a ses défauts et ses qualités. Elle a une certaine magie, celle qui fait qu’on accepte des choses ici qu’on n’accepterait pas ailleurs.

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