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Cuisine soudanaise dans petite île de la Sonde

Pourquoi ce vieux royaume de Sunda qui occupait environ le tiers de l’île de Java, dans sa partie occidentale, a-t-il donné son nom à deux archipels de ce qu’on appelait alors l’Insulinde ? Grandes îles de la Sonde, petites îles de la Sonde ? Si un de nos savants lecteurs veut bien éclairer ma lanterne, je serais ravie d’améliorer mes connaissances en géographie et dans l’histoire de mon pays. Mais pour l’heure, ce qui m’intéresse et surtout mes papilles, c’est l’ouverture de ce nouveau restaurant sur la jalan Sunset en juillet dernier, Dapur Sunda, la cuisine de Sunda. Grand établissement avec grand parking pour grand bus, l’endroit est plutôt chic et bien décoré. Ibu Amayanti nous reçoit dans la salle de restaurant,elle nous explique qu’il y en a déjà 8 autres dans la capitale et que la réputation est déjà fermement assise depuis 1986. Ma connaissance partielle du javanais ne me sera d’aucune utilité pour décrypter la carte parce que la langue soundanaise n’a rien à voir. Ulukutek leunca, gandaria, lalab, colemak, goyobod, bandrek, dépaysement linguistique assuré ! Maître Capello des chiffres et des lettres aurait eu au moins une attaque cardiaque par plat en lisant les traductions dans un français macaronique mais ça nous met de bonne humeur. Mon œil est tout de suite attiré par une sop gurame que je n’avais jamais aperçue sur une aucune carte. J’ai failli complèter la commande par des tripes et des abats de poisson-chat, ça figure sur la carte mais je ne m’y suis pas risquée, ah ah ! Verdict : très belle surprise avec cette sop gurame qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une tom yam kung thaï.
C’est la première fois que je mange ce poisson d’eau douce, fleuron de la cuisine de Sunda, en soupe et c’est un régal. Concernant le reste de notre commande, nous sommes très satisfaits avec cette cuisine aux épices bien dosées, pas trop fortes et sans trop de fritures. Selon notre hôte, les clients plébiscitent avant tout cette sop gurame, le gourami frit aussi bien sûr et la grande spécialité de viande de cette région d’Indonésie, l’empal goreng (du bœuf cuit dans la noix de coco puis frit). En dessert, nous nous essayons à un colemak, une douceur à base de tapioca fermenté, banane et coco, assez dépaysant pour mon palais balinais bien qu’un peu trop sucrée.

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