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Mon Bali par Ken Nadya

Pourquoi Bali ?
J’y suis arrivée en 2014, je vivais auparavant à Jakarta. Même si la capitale me permettait de m’épanouir professionnellement, je trouve qu’il y a trop de pression sur les mœurs, l’atmosphère y est pesante. La société indonésienne est très normative pour les femmes, il y a beaucoup de pression religieuse et beaucoup de règles non écrites. la plupart des femmes de ma génération devaient vivre avec leurs parents jusqu’au mariage. Dans la maison d’édition où j’ai travaillé à une époque, il nous fallait porter le voile mais ça ne nous empêchait pas d’être harcelée dans la rue. Un peu partout en Indonésie, la femme est évaluée pour son obéissance à son mari et sa manière d’élever ses enfants. D’ailleurs, quand j’enseignais encore le français à Jakarta, mes étudiants se confiaient souvent. Des hommes disaient ne pas vouloir une épouse intelligente. Et je trouve que les femmes aussi imposent des limites aussi bien aux autres femmes qu’à elles-mêmes. Ici à Bali, on se sent plus libre. On peut vivre avec ses 35 ans, sans enfant ni mari, sans faire peur aux gens.

Que fais-tu ?
Je suis assistante marketing à Shanti Travel, une agence de voyages on line, j’écris du contenu web. Je suis contente de travailler dans un environnement francophone, j’ai vécu de 1981 à 1994 en France avec mes parents.

Que fais-tu de tes loisirs ?
J’aime lire en français, j’ai acheté des livres à l’Assiette sur Jl.Mertanadi. Je suis des cours de yin yoga, moon hatha et hatha yoga dans un nouvel endroit sur Batu Bolong à Canggu : The Practice. Il y a parfois des ateliers sur toutes sortes de sujets dans cet endroit, c’est à la fois vivant, beau et moderne. Nous avons aussi la chance d’avoir des cours de yoga au bureau par une prof détachée de Serenity Eco Guesthouse and Yoga. Dans le domaine du développement personnel, j’ai reçu aussi beaucoup d’aide au centre Tirta Usada de Tjokorda Gede où on m’a non seulement orientée vers le yoga mais aussi vers la méditation, c’est aussi grâce à la psychologie clinique psychanalytique que j’ai appris à mieux savoir m’exprimer.

Et en matière de nourriture, sur quoi se portent tes goûts ?
Je ne vais jamais très loin de chez moi, j’aime Milk and Madu sur Jl. Pantai Berawa, Nook où je me rends toujours avec des amis de Jakarta qui sont épatés de pouvoir manger avec une vue aussi belle sur une rizière et Cous Cous aussi sur Jl. Bumbak, c’est frais, pas gras et pas cher. J’ai aussi mes petits bouis-bouis javanais mais ils n’ont pas de nom et je suis incapable de donner leur adresse précise. J’adore aussi le babi guling, on en trouve un peu partout.

Et pour le shopping ?
Pas facile pour moi parce que dans les quartiers à jolies boutiques comme Seminyak et Canggu, tout est taillé pour les Occidentales à Bali, alors quand rarement, je trouve quelque chose, je l’achète en plusieurs exemplaires. Sinon Je fais le tour des malls, ça me rappelle Jakarta. A Bali il y a des bazars, j’aime aussi.

As-tu des endroits de prédilection à Bali ?
Je ne suis pas très fan d’Ubud, ça me rappelle un peu Bandung pour ses rues étroites et sa grande affluence. Je préfère Amed, surtout les balades dans les collines environnantes et j’adore la plage de Batubelig. Quand j’étais en France, on allait au parc le mercredi et malheureusement en Indonésie, il y a très peu de parcs, et à Jakarta quasiment pas. Alors ici, je vais à la plage le plus souvent possible, ça permet de maintenir un contact avec la nature. J’aime aussi beaucoup les sources d’eau chaude près du lac Batur.

Alors, Bali, c’est le paradis ?
Disons qu’il y a moins de pression religieuse qu’ailleurs en Indonésie, c’est plus facile pour une femme de s’épanouir, pas seulement dans l’environnement professionnel mais vraiment d’un point de vue du développement personnel. Je me plais à Bali, j’ai vraiment trouvé ce que je cherchais même si je suis encore en quête de cours de sculpture et d’écriture créative.

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